Le Global Financing Facility (GFF) ou le Mécanisme de Financement Mondial, est une démarche de financement novatrice adoptée pour permettre aux pays d’accroître considérablement leur accès à des investissements dans la santé de leur population.
Le GFF sauve des vies humaines et améliore la situation des populations en renforçant la capacité des pays à prospérer au sein de l’économie mondiale.
C’est pour évaluer l’impact de ce système mis en place en Côte d’Ivoire que Annette DIXON, Vice-présidente de la Banque mondiale chargée du capital humain, est à Abidjan. Mme Dixon a rencontré, ce samedi 23 novembre 2019, à Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan Cocody, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Eugène Aka Aouélé et d’autres ministères en charge du capital humain pour discuter des résultats des investissements faits dans le domaine de la santé et du bien-être en Côte d’Ivoire dans le cadre du Global Financing Facility.
Cet échange de haut niveau a permis à chacune des parties de relever les aspects positifs et négatifs dans la mise en œuvre de ce fonds ainsi que les perspectives quant à une amélioration qualitative dans le traitement du dossier de la santé en Côte d’Ivoire.
Prenant la parole à cet effet, Annette DIXON a situé le contexte du Global Financing Facility. « Chaque année, dans 50 pays à travers le monde, plus de 5 millions de mères et d’enfants meurent de maladies évitables et les économies de ces pays perdent des milliards de dollars en raison des problèmes de santé et de nutrition. La nécessité d’atteindre l’Objectif de Développement Durable pour mettre un terme aux décès évitables de mères, de nouveau-nés et d’enfants d’ici à 2030 est urgente. Nous disposons de 12 années seulement pour terminer le travail et nous savons ce qui doit être fait ».
La vice-présidente de la Banque mondiale en charge du capital humain a souligné un déficit important de financement à combler afin que la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents soient priorisées et financées. C’est à ce niveau qu’intervient le Mécanisme de Financement Mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents aux côtés des gouvernements des pays à revenu faible ou intermédiaire. Un appui pour les aider à transformer la manière dont ils priorisent et financent la santé et la nutrition de leurs populations. « Cela contribuera à sauver jusqu’à 35 millions de vies d’ici à 2030 et améliorera considérablement la capacité des citoyens et des pays à prospérer dans l’économie mondiale ». Elle a souligné que la Banque mondiale a accordé à la Cote d’Ivoire 200 millions de dollars us, du jamais vu dans l’histoire de l’institution, et a salué la contribution du fonds IDA, un fonds de solidarité qui soutient les besoins de la Cote d’Ivoire.
A ce sujet, elle a salué les efforts consentis par le gouvernement ivoirien en ce qui concerne les progrès réalisés dans le domaine de la santé notamment de la mère et de l’enfant. L’émissaire de la Banque mondiale a axé spécifiquement son argumentaire sur trois points essentiels qui ont marqué son institution. A savoir l’engagement ferme du gouvernement ivoirien à augmenter conséquemment le budget du ministère de la Santé qui est passé à 75%, la mise en train effective de la Couverture maladie universelle, et du programme de vaccination obligatoire pour permettre à la frange la plus défavorable de la population ivoirienne de bénéficier de soin et de prise en charge de qualité.
Pour sa part, le ministre de la Santé a exprimé la gratitude de la Côte d’Ivoire à la Banque mondiale qui ne ménage aucun effort pour accompagner le pays dans la réforme de son système de santé, singulièrement celui de la mère et de l’enfant. Il a rappelé le rang mondial de la Côte d’Ivoire relatif à l’indice de développement du capital humain qui est de 149è sur 157 pays. Non sans mentionner les efforts inlassables faits et les moyens colossaux dégagés pour améliorer le quotidien des Ivoiriens sur le plan de la santé.
« Des mesures sont en vigueur et des réformes sont en cours pour rendre le secteur de la santé beaucoup plus performant. Au delà de cela, il fallait les moyens pour soutenir ces actions. Et l’État de Côte d’Ivoire s’est engagé à augmenter de 75% le budget du ministère de la Santé », a fait savoir Aka Aouélé
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