La hausse du coût de l'électricité en Côte d'Ivoire suscite une vive colère au sein de la population.
Dans une publication Facebook du lundi 6 mai 2024, Assalé Tiémoko, député de Tiassalé, ne mâche pas ses mots pour critiquer la gestion du secteur par le gouvernement.
Dans un texte de près de six paragraphes, le député a dénoncé la politique tarifaire mise en place par les autorités ivoiriennes.
« Sur la question de l'électricité, on ne laissera pas la proie pour poursuivre l'ombre. Le seul responsable de la flambée des factures qui étrangle en ce moment les Ivoiriens, c'est le gouvernement », a lancé le député-maire de la ville de Tiassalé, puis d’ajouter : « Le gouvernement a augmenté le coût du KWh de 10 à 20% en arguant un déséquilibre du secteur. Les Ivoiriens, en faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, ont accepté cette augmentation. La vérité est que cette augmentation s'applique aussi sur les taxes étatiques qui ont également pris l'ascenseur. Que les factures explosent en raison de ces augmentations, soit ».
« Que les factures explosent en raison de la grande chaleur qui contraint nos appareils à appeler deux fois plus d'énergie pour réaliser la même performance qu'en période de chaleur modérée, soit. Mais que les taxes étatiques soient calculées en fonction de chaque tranche de facturation et que la redevance enlèvement des ordures augmente proportionnellement au Kwh consommé, comme si la production des ordures dans un ménage était liée à la consommation d'énergie, cela relève d'une volonté d'appauvrissement des ménages qui ne dit pas son nom. Il y a deux mois, la taxe enlèvement d'ordures sur ma facture d'électricité est montée jusqu'à plus de 10 mille francs Cfa. Quand on sait que cet argent n'est pas reversé aux mairies pour l'enlèvement des ordures produites sur leur territoire Communal... Au final, en fonction du mode de calcul appliqué, les taxes étatiques sur la consommation d'énergie des ménages représentent 10 à 20% du coût global de la facture avant taxation. C'est exactement comme les taxes appliquées sur chaque litre d'essence vendue à la station, une véritable inflation. Comme si cela ne suffisait pas, les retards de paiement engendrent des pénalités de 10% sur le montant global de la facture comprenant déjà les taxes et dont personne ne sait dans quelle caisse étatique elles atterrissent. Le prochain passage au parlement du ministre de l'Energie rentrera dans l'histoire », lit-on dans le texte d’Assalé Tiémoko.
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