Quant aux pays producteurs, ils n’en tirent que 6% (3300 milliards de FCfa environ). Mamadou Sangafowa Coulibaly, selon l’Aip, intervenait le 1er mars, à l’occasion d’une conférence sur le thème : « Transformation structurelle de l’économie agricole et opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire ». Conférence organisée à la Journée Côte d’Ivoire dans le cadre du 55e Salon international de l’agriculture de Paris (Sia 2018).
Au cours de ces échanges, le représentant du gouvernement ivoirien a évoqué les défis auxquels est confronté le secteur de la production de l’or brun. Il s’agit du dérèglement climatique, de la maladie du cacaoyer (swollen shoot), le travail des enfants, la structuration de la filière et une meilleure rémunération des planteurs. La Côte d’Ivoire, depuis plusieurs décennies, demeure le premier producteur mondial (plus de 35%) de cacao (l’Afrique représente 75% de la production). Durant la campagne précédente, sa production a franchi le record des deux millions de tonnes. Ce sont plus de 800 000 familles agricoles engagées dans la filière café-cacao qui tirent cette production.
Pour apporter de la valeur ajoutée à la production nationale, le gouvernement s’est fixé pour objectif de transformer localement le cacao à un premier niveau à hauteur de 50% contre environ 35% actuellement. Et pour y arriver, depuis janvier 2017, l’État ivoirien et plusieurs grandes sociétés de transformation, notamment Cargill, Foragri, Saco (Barry Callebaut), Tafi Sa, Ivory Cocoa product et Condicaf se sont engagées dans un accord qui devrait permettre, à travers des facilités, d’accroître davantage leur taux de cette transformation. Le groupe singapourien, Olam a rejoint le train, début septembre 2017. D’autres opérateurs devraient suivre.
En 2012 déjà, le gouvernement engageait de profondes réformes dans la filière café-cacao afin d’améliorer la gouvernance dans ce secteur. Ainsi, les revenus versés aux producteurs sont passés de 1041 milliards de FCfa en 2012/2013 à 1526 milliards FCfa à la campagne 2014-2015, soit une progression de 47%.
Cette progression a connu un recul à l’occasion de la campagne précédente (2016-2017), avec le retour des conditions climatiques plus favorables à la production du cacao dans de nombreux pays producteurs entraînant une surproduction et des arrivages de fèves sur les marchés. Celle-ci est estimée à 380 000 tonnes.
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