Honorables invites, en vos titres
et rangs respectifs, Mesdames et Messieurs.
Permettez-moi de conclure brièvement avant que nous allions prendre un
déjeuner bien mérité.
Je voudrais commencer par vous
remercier tous, très chaleureusement, pour votre participation et en
particulier les nombreux intervenants et panélistes qui ont contribué à faire
de cette conférence un véritable succès. Les institutions ayant soutenu la première
conférence J-CAP méritent également nos plus vifs remerciements : la Société
Générale, la CIPRES, la BRVM, et l’agence UMOA Titres. Permettez-moi également
d’exprimer notre profonde gratitude au CREPMF, notre co-organisateur de la
conférence – et je voudrais personnellement remercier son Président, M. Mamadou
Ndiaye, qui a été un partenaire idéal avec lequel nous continuerons de mettre
en œuvre un programme de réforme visant à améliorer la liquidité, l'accès, la
gouvernance et l’élargissement de la classe d’actifs pour les investisseurs. Enfin, nous voudrions remercier les autorités
de notre pays hôte, la Cote d’Ivoire, pour leur engagement actif dans les
réformes des marchés des capitaux.
Il me revient maintenant de
résumer deux jours de discussions très riches. J’ai personnellement beaucoup
appris et j’espère qu’il en a été de même pour vous tous, quelle que soit votre
domaine d’expertise. Cette opportunité de repousser les limites de ce que nous
savons est en effet la valeur essentielle de ce type de conférence, outre la
possibilité tout aussi importante de renouer avec de chers amis, d’en faire de
nouveaux et d’étendre les réseaux qui nous aident à faire notre travail de
mieux en mieux.
Nous avons beaucoup parlé du rôle
essentiel que les marchés de capitaux peuvent jouer dans l’accélération de la
croissance et du développement. Nos hôtes ont fait le point sur les progrès
réalisés par l’UEMOA et les défis à venir. Mes collègues ont exposé ce que le
JCAP – l’Initiative conjointe sur les marchés financiers du groupe de la Banque
mondiale – peut faire pour aider à développer les marchés de capitaux locaux,
grâce à des améliorations réglementaires bien ciblées et les leçons tirées
d’autres pays JCAP, suivies d’opérations de démonstration bien préparées. Un
point essentiel abordé lors de ces deux jours, est le cadre des conditions
préalables essentielles au développement des marchés des capitaux que le JCAP a
défini à l’issue de consultations avec un large éventail de décideurs, de
praticiens et de dirigeants d’entreprise.
Nous avons aussi approfondi les
éléments clés de l’histoire du développement des marchés des capitaux,
notamment : le rôle fondamental que jouent les marchés intérieurs de la
dette souveraine, l’importance d’élargir la base d’investisseurs au-delà du
financement à court terme des banques nationales pour aller vers des
investissements institutionnels à long terme et en monnaie locale. Nous avons
aussi évoqué le rôle essentiel que les marchés des capitaux peuvent jouer dans
le financement de l’immobilier et les défis que les bourses doivent relever
pour attirer les émetteurs. Nous avons eu une session importante qui nous a
permis d’entendre le point de vue des investisseurs étrangers, qui participent
activement ou envisagent de participer aux marchés de capitaux naissants de l’UEMOA
– la liquidité titres dans les marches, la transparence des prix des valeurs
mobilières, un marché secondaire bien développé et la connexion avec les
systèmes internationaux de règlement et livraison sont des aspects
incontournables.
Nous avons organisé une série d’ateliers
parallèles sur la Fintech et l’avenir des marchés des capitaux, le potentiel
des fonds d’investissement et l’importance de développer la culture du risque
de crédit. Nous avons organisé une autre série de sessions sur l’importance du
financement des PME, les avantages de la présence des établissements financiers
dans le développement des marchés des capitaux et le potentiel que les marchés
des capitaux offrent pour le financement des infrastructures.
Nous avons bénéficié d’importantes
allocutions des Ministres Coulibaly de la Côte d’Ivoire et Wadagni du Bénin, ainsi
que de nos collègues dirigeants de la Banque mondiale, Anshula Kant CFO du
groupe, Sergio Pimenta Vice-Président pour l’Afrique et John Gandolfo
Vice-Président de Trésorerie. Nous avons également pu entendre les allocutions
de mon partenaire pour JCAP, Alfonso Garcia Mora Directeur global de marchés
financiers, dont l’équipe a joué un rôle essentiel aux côtés du personnel de la
SFI au sein du secrétariat du JCAP. Je
veux enfin remercier toutes les équipes du groupe pour l’organisation de cette
conférence et pour tout ce que le JCAP a accompli au cours de la période
relativement courte qui s’est écoulée depuis qu’il a été créé.
Compte tenu de tout cela,
permettez-moi de retenir et de souligner l’énorme potentiel d’investissement qui,
j’en suis intimement convaincu, s’offre à nous dans l’UEMOA. Il y a de bonnes
raisons d’être optimistes quant à la possibilité que ce potentiel se concrétise
car cette région bénéficie tout à la fois d’une bonne stabilité politique, d’un
cadre macroéconomique solide et d’un processus d’intégration régionale toujours
en cours. Ce sont autant de garanties qui devraient se traduire par de solides
perspectives de croissance pour le secteur privé, bien sûr si les importants besoins
en infrastructures peuvent être satisfaits. Un focus sur la création de PMEs
est aussi essentiel - avec l’appui de nous tous – je témoigne à l’esprit
innovatif des entrepreneurs de l’UEMOA mis en évidence lors de la remise de
prix par la BRVM il a quelques jours. Bien des réalisations sont possibles ici,
soutenues par des efforts conjoints dans le cadre du JCAP, en améliorant très
rapidement le fonctionnement du marché des capitaux et en promouvant son
développement à plus long terme, comme tant de personnes l’ont souligné ces
deux derniers jours. Il sera nécessaire de conserver une forte coopération
entre les diverses autorités régionales et nationales responsables du secteur
financier. De même il sera indispensable de mobilier des investisseurs
institutionnels hors de la sous-région assez rapidement étant donne les besoins
d’investissements – tout cela nous incite à accélérer nos travaux.
Des efforts supplémentaires sont cependant
nécessaires pour renforcer la courbe des taux souverain en réduisant la
fragmentation entre les plateformes de syndication et d’adjudication et assurer
une interconnectivité plus efficace avec les systèmes internationaux de
règlement et livraison (euroclear / clearstream). Avec les autres changements en cours, ceci pourrait
attirer des volumes plus importants d’investisseurs internationaux et améliorer
la liquidité des marchés de capitaux.
Une meilleure utilisation de l’épargne régionale destinée à financer
l’économie réelle à travers les marches de capitaux fait écho avec les
remarques de Monsieur le Président du Conseil des Ministres qui a souligné son
importance pour la continuation d’une forte et soutenable croissance économique
dans la zone.
En effet, la présence de tant de
membres du personnel du Groupe de la Banque Mondiale ici à Abidjan et leur aide
dans la préparation de la conférence témoignent de la profondeur et de l’ampleur
de notre engagement conjoint à renforcer le rôle essentiel que les marchés des
capitaux peuvent jouer dans l’accélération du développement économique dans la
région de l’Afrique de l’Ouest et sur l’ensemble du continent africain.
Permettez-moi de conclure en précisant qu’il reste encore beaucoup à faire mais que l’enthousiasme et le professionnalisme dont nous avons tous été les témoins lors de cette conférence nous permettent de rester confiants sur les évolutions futures.
Ainsi, nous nous réjouissons de
travailler ensemble pour continuer à faire progresser le développement des
marchés des capitaux au sein de l’UEMOA.
Je vous remercie de votre aimable
attention.
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