La parité entre l’euro et le dollar, attendue depuis des semaines, a finalement été atteinte. Cela n’était jamais arrivé depuis 2002. Une dépréciation de la monnaie unique qui va s’accompagner d'inflation, d'importations plus chères et d'une perte d'attractivité pour la zone euro.
Le seuil symbolique de la parité vient d’être franchi. L’euro plonge et le dollar se renforce. Face à une Europe en pleine guerre en Ukraine, plombée par le risque d'une coupure des approvisionnements en gaz, l’économie américaine apparaît plus robuste pour les investisseurs.
Première conséquence de cette parité : toutes les transactions en dollars vont devenir plus chères pour la zone euro. C’est qu’on appelle l’inflation importée. Plus une monnaie est dépréciée, plus les coûts d’importation sont élevés.
Depuis le début de l’année, la facture pétrolière s’est ainsi alourdie de 8% du fait de la baisse de l’euro. Tout comme les importations d’autres matières premières libellées en dollars. Une facture énergétique qui va peser sur le déficit commercial des pays européens.
Le secteur touristique, seul gagnant
Mais il n’y a pas que les matières premières : de nombreux flux entre l’Europe et l’Asie sont également libellés en dollars, comme les composants électroniques. Et si les grandes entreprises sont généralement couvertes contre ce risque de change, c'est moins le cas des plus petites.
Finalement, le grand gagnant est le secteur du tourisme. Le taux de change avantageux va en effet stimuler le tourisme en provenance des États-Unis.
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