La justice française a ordonné ce 31 décembre la remise à la Cour pénale internationale (CPI) de Patrice-Edouard Ngaïssona, patron du football centrafricain et ex-leader anti-balaka arrêté à Paris au début du mois. Les avis sont contrastés dans la capitale centrafricaine où le sentiment de deux poids deux mesures domine.
Patrice-Edouard Ngaïssona s'apprête à passer la nouvelle année derrière les barreaux de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Après avoir arrêté le coordonnateur anti-balaka le 12 décembre dernier à l'aéroport de Roissy, la France s'est prononcé ce 31 décembre sur son transfèrement aux Pays-Bas.
La CPI avait émis un mandat d'arrêt international pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité contre celui qui se présente comme un patriote qui a réussi à ramener la paix dans le pays.
A Bangui, la capitale centrafricaine, Igor Lamaka, le porte-parole des anti-balakas supplie la France de libérer leur chef, arguant d'une situation complexe et alors que plusieurs ministres issus de la milice ont démissionné de leur poste pour protester contre cette arrestation.
Obligations juridiques
Mais comme le souligne Mike Cole, le représentant de la CPI en Centrafrique, « les Français n'ont rien fait de plus que de respecter ce que leur imposent leurs obligations juridiques internationales ». De son côté, Maître Lin Banoukepa, l'avocat de Patrice-Edouard Ngaïssona refuse de s'exprimer avant le verdict de la cour d'appel de Paris.
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