Le Forum économique Afrique du Sud – Côte d’Ivoire traduit la volonté des deux chefs d’Etats d’impulser dans l’union, « un modèle neuf et Sud-Sud de coopération et de développement performant, durable et partagé », a déclaré vendredi 3 décembre 2021 à Abidjan, le Premier ministre Achi Patrick.
Représentant le Président Alassane Ouattara lors de la clôture du Forum ivoiro – sud-africain, le Premier ministre a soutenu que sa tenue vise à favoriser un partenariat gagnant-gagnant entre ces deux pays. Ceci, pour « faire progresser l’offre réciproque, l’attente des entrepreneurs, le niveau de commerce et d’investissement entre l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire, faire progresser les ambitions de nos nations et de l’Afrique toute entière ».
Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont progressé de façon constante depuis 2018, passant de 260 milliards de FCFA à plus de 370 milliards en 2020, a déclaré le Premier ministre ivoirien.
Toutefois, a-t-il soutenu, cela reste cependant largement en deçà des potentialités des deux économies et des ambitions exprimées par leurs milieux d’affaires.
M. Achi a de ce fait invité le secteur privé sud-africain à saisir toutes les opportunités qu’offre le marché ivoirien. Il a énuméré l’industrie manufacturière et agroalimentaire, les infrastructures, l’énergie, les mines et les hydrocarbures, l’industrie pharmaceutique, au développement de l’industrie numérique.
Le Plan national de développement 2021-2025 est d’un montant de 59.000 milliards de FCFA d’investissements, soit près de 105 milliards de dollars US, attendus à hauteur de 75% pour le secteur privé, a-t-il relevé.
Ce Forum tenu sur deux jours est aussi « le porteur d’une émulation partagée qui doit permettre de faire grandir les opportunités d’investissement et les projets du développement du commerce africain », pour lequel milite le Président Cyril Ramaphosa, a souligné Achi Patrick. “Oui, il est désormais temps, avec la ZELCLAf, de donner un nouveau cadre et de nouvelles ambitions au développement continental”, s’est-il exclamé.
Un avis épousé le ministre sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Ebrahim Patel, qui a soutenu que « les échanges économiques sur le continent africain, traduit par le Made in Africa, ont été au cœur du mandat de son Président ».
La coopération économique renforcée entre les deux pays serait un puissant moyen pour propulser le commerce sur la Zone de Libre-Echange Africaine (ZLECAf), a-t-il indiqué.
Le Président Cyril Ramaphosa a appelé les opérateurs privés à s’investir dans ZLECAf qui offre un accès direct aux marchés respectifs. « C’est vraiment un outil qui favorise et catalyse les investissements. Avec l’accès à un marché continental, c’est en ce moment que la graine sera plantée, les entreprises seront plus compétentes, les chaînes de productions seront impactés. Ce qui permettra de créer des emplois, et d’augmenter le niveau de vie de nos populations », a-t-il renchéri.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est entrée dans sa phase opérationnelle le 1er janvier 2021, notamment avec la libéralisation du commerce des marchandises. Elle offre un marché africain unique pour les biens et les services sur un espace de près de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut combiné de trois milliards de dollars US.
Ceci, grâce à l’élimination progressive des droits de douane, à la suppression des barrières non tarifaires, à la coopération en matière d’accords douaniers et de domaines connexes, à la libéralisation du commerce des services et au développement de disciplines africaines sur les droits de propriété intellectuelle, l’investissement, la concurrence et le commerce électronique. Elle ambitionne également de faire de l’Afrique un marché de 2,5 milliards d’habitants à l’horizon 2050.
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