De 1960 à 2019, la
Côte d’Ivoire a perdu 90% de son couvert forestier du fait de l’agriculture
intensive et l’exploitation forestière. Pour juguler cette dégradation avancée des
ressources forestières et fauniques par voie de conséquence, l’Etat ivoirien a opté pour un reboisement de
300 000 hectares par an en vue de relever le taux de couverture forestière
à 20% en 2030.
Cette politique de reboisement s’inscrit dans le projet
Inventaire forestier et faunique national de la Côte d’Ivoire (IFFN) qui a pour
maître d’ouvrage le Ministère des Eaux et Forêts (Minef). Justement, selon le Colonel Martial Mé Kouamé,
Directeur de cabinet adjoint du Minef et président du Comité de pilotage
(Copil), ce projet permettra d’avoir des chiffres exacts sur ce qui reste du
patrimoine forestier et faunique du pays.
« Une étude menée en 2015 indique que la Côte d’Ivoire ne possède
plus que 11% de son couvert forestier. Aujourd'hui nous sommes en deçà de ce
chiffre qui a été annoncé en 2015. Cet inventaire forestier et faunique va nous
permettre d’avoir une connaissance à peu près parfaite des données sur les ressources
forestières et fauniques qui impliquent la fertilité des sols et les zones
humides », a-t-il expliqué à l’occasion de la 2e
session du Copil de l’IFFN qui a eu pour cadre l’hôtel Palm Club de Cocody
(Abidjan) ce mercredi 31 octobre 2019.
Lesdites données, rassure le Colonel Mé Kouamé, ne resteront
pas dans les tiroirs. Mieux, elles constitueront des leviers d’actions pour le
gouvernement à l’effet d’une gestion optimales de ces ressources.
Aussi, pour mener à bien le projet, l’Etat a fait appel au
consortium international constitué par ONF international, ONF Côte d’Ivoire,
IGNFI et IGN pour assurer la maîtrise d’œuvre, ainsi que trois acteurs
nationaux pour la mise en œuvre national. Il s’agit de la Société de développement
des forêts (Sodefor) qui assurera l’inventaire forestier, l’Office ivoirien des
parcs et réserves (OIPR) pour l’inventaire faunique et l’Agence d’appui au
développement rural (Anader) qui se chargera du volet socio-économique.
Entièrement financé par l’Agence française de développement
(AFD), la phase pratique du projet IFFN va mobiliser 155 personnes au total
pour une durée de 12 à 18 mois.
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