Le Port autonome d’Abidjan sera paralysé, le 20 août 2022. Une marche relative au non-respect du décret du président de la République sur le plafonnement du prix du « faux thon » a été annoncée, hier, par des professionnels du secteur et Samba David de la Société civile, président de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire.
Ils dénoncent un cartel dominé par des ressortissants de la CEDEAO qui « foulent aux pieds le prix du thon ».
Tel que fixé par le décret, le faux thon doit être vendu à 400 Fcfa aux grossistes, à 600 Fcfa aux semi-grossistes, 650 Fcfa aux détaillants, 850 Fcfa aux consommateurs d’Abidjan et 900 Fcfa à ceux qui sont à plus de 300 km d’Abidjan. « Le prix du poisson est entre 1200 Fcfa et 1300 Fcfa sur le marché ici. Ce qui est en porte-à-faux avec le décret du président de la République » dénoncent les plaignants. « Comment des gens peuvent défier l’Etat au vu et au su de tous ? Le cartel a plus de poids que le président de la République ? » s’interroge Samba David qui avait créé 10 points de vente de garba pour manque de poisson.
Selon Anoh Jérôme, directeur général de la Société Inter Océan, « ceux qui veulent respecter le prix plafonné sont retirés du Port. » Ils étaient nombreux à la conférence de presse qui s’est tenue dans un hôtel à Yopougon.
Ces professionnels disent n’avoir reçu « aucun kilogramme de thon, de février à août 2022 ». Kafando Issa, Burkinabè, a précisé que ce n’est pas un problème de xénophobie.
« Je suis désolé, ce n’est pas un combat contre les étrangers » a-t-il relevé. Ce dernier, soutenu par ses collègues, appuie « qu’il y a un trafic, c’est du blanchiment d’argent…». « Des gens prennent 200 millions voire 300 millions Fcfa pour aller mettre dans les bateaux des Asiatiques sans passer par les banques. C’est le comportement des gens qui fait qu’on parle de blanchiment d’argent » renchérit Ano Jérôme, dont l’entreprise avait un chiffre d’affaire de 5 à 7 milliards Fcfa. Il est le seul Ivoirien à avoir une chambre froide.
Pour faire respecter la signature d’Alassane Ouattara, Samba David appelle « tous les acteurs, vendeurs de garba, tous ceux qui sont contre la vie chère et tous ceux qui veulent que le décret du chef de l’Etat soit appliqué » à marcher sur le Port.
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