Projet d’hévéaculture de Prikro : Des avancées constatées

Lancé officiellement le 14 septembre 2013,  par le Premier ministre d’alors, Daniel Kablan Duncan, accompagné du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly, le projet intégré d’hévéaculture et des cultures vivrières de Prikro, conduite par la Compagnie hévéicole de Prikro (Chp), avance à grands pas. Malgré d’énormes difficultés constatées, d’abord, au début du projet du  fait du blocage des travaux dû à la réticence d’une partie de la population des localités sur lesquels il est implanté, occasionnant de nombreux dégâts matériels et surtout la mort d’hommes. Ensuite, dans son évolution, ce projet est confronté à un énorme problème de pluviométrie qui freine son avancée notable. En dépit de ces contraintes, près de 5 ans après son démarrage, les choses se présentent positivement au niveau de l’application du cahier des charges, surtout en ce qui concerne la réalisation des plantations. C’est ce qu’est venu constater une délégation du ministère de l’Agriculture conduite par Silué Sionseligam, directeur de l’évaluation des projets, qui séjourne à Prikro depuis le 27 février. Il s’agit de se faire une idée précise de ce qui a été fait dans le cadre de la 5e rencontre du comité paritaire de suivi du projet. Suivi qui a démarré les 27 et 28 février, par la visite de terrain.

Guidée par le directeur de la Chp, Bayala Jacques, la délégation ministérielle s’est, d’abord, imprégnée de la réussite des plantations villageoises et des sites de pépinières communautaires. En ce qui concerne les champs villageois, Amara Kouamé Fulbert, jeune propriétaire d’une plantation villageoise, a expliqué comment il a procédé pour réaliser à ce jour 3 hectares, grâce au soutien des responsables de la Compagnie hévéicole de Prikro. Il a donc invité les autres jeunes qui ont abandonné ce projet pour des problèmes de ravitaillement en eau, de redoubler de courage, afin de suivre ses traces. Au niveau des sites de pépinières communautaires, le délégué du site du village de Bognankro, Kouadio Yao Seydou, a présenté le déroulé de leurs travaux, avant de poser le problème d’alimentation en  eau qui est crucial.

Face à cette situation, le directeur de la Chp, Bayala Jacques, a expliqué à la délégation ministérielle que le manque d’eau est à la base de l’échec de l’avancée du projet au niveau communautaire. Néanmoins, des solutions palliatives sont en cours pour remédier au problème.

La grande réussite de ce début du projet est la réalisation des champs industriels qui s’étendent à perte de vue. La délégation ministérielle a été émerveillée par ce qui a été déjà réalisé et surtout les dispositions prises pour maintenir la croissance de la progression des plantations, malgré le problème de pluviométrie. C’est dans ce sens que le site de pépinières in vitro avec son système d’irrigation exceptionnel à partir du fleuve Comoé, a ébloui les visiteurs du jour. « À cause des difficultés causées par la sécheresse et autres aléas, nous arrivons à créer que 500 hectares de nouvelles plantations par année, au lieu de 1000 à 1500 hectares. Néanmoins, nous comptons boucler notre objectif de 5000 hectares d’ici l’an prochain. Les champs démarrés depuis 2014 avancent bien, grâce aux dispositions prises et à la révolution technologique que nous utilisons, comme le site des pépinières in vitro », a explicité Bayala Jacques. Des explications qui ont convaincu la délégation ministérielle.