Apres trois jours de travaux, les journées nationales promotionnelles des PME et de l’artisanat (JNPPME-A) ont pris fin ce 25 mars. Les conclusions tirent vers la création d’une banque pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME).
Les petites et moyennes entreprises (PME) ont décidé de prendre leur destin en mains. Après trois jours de travaux dont l’objectif étaient de trouver les causes de la méfiance entre elles et les banques, afin d’y trouver des solutions, des propositions ont été faites.
« Il est temps que nous passions du visage de la pitié au visage de la responsabilité » a exhorté Daouda Gba, opérateur économique, directeur général de l’agence internationale de développement économique et social à l’endroit des PME. Il appelle ainsi à la mise en place d’un fonds de placement par les PME qui servira d’aval lorsque les banques sollicitées pour un financement en réclameront. Pour lui si chacune des 4800 PME s’engage financièrement, le projet sera réalisable. Et d’ajouter que « le mur de Berlin est tombé, c’est que la méfiance entre les banques et les PME va tomber » assure-t-il.
Sylla Youssouf, 1er vice président de la fédération ivoirienne des PME (FIPME) abonde dans le même sens. « Je reste sur ma faim, le mur de la méfiance est toujours là ». Il faisait ainsi allusion au thème des JNPPME-A qui consistait à briser le mur de méfiance entre les PME qui dénonçaient le manque de financement de leurs projets par les banques, qui elles reprochaient aux PME de ne pas se conformer à leur exigences. Sylla Youssouf a donc suggéré la création d’une « banque nationale des petites et moyennes entreprises ». Il précise que cette option serait de respecter une des directives de l’Uemoa qui avait préconisé que ses pays membres se dotent d’une banque pour PME afin de développer ce secteur. « Si nous le réussissons nous réglerons 2/3 de nos difficultés » assure-t-il confiant.
Victorine Attia, directeur général de la banque régionale de marché par ailleurs membre de l’ Association des professionnels de la banque et des établissements financiers (APBEF) a reconnu « que les banques font plus que la banque universelle, que la banque de spécialisation ». Ce qui ne leur facilite pas une maîtrise des différentes PME afin de les financer. Pour elle, il est nécessaire que la confiance soit la base des relations banques-PME. Et d’invité les PME « à ne plus maquiller leurs chiffres. »
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