Le protocole d’accord a été paraphé pour le compte de la Côte d’Ivoire, par le ministre de l’Economie et des finances, et le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, respectivement Adama Coulibaly et Moussa Sanogo. Du côté de la Banque mondiale, le document a été signé par le vice-président en charge des Ressources humaines, Ousmane Diagana.
La cérémonie de signature s’est déroulée à la Primature, au Cabinet du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, en sa présence. Elle intervient dans le cadre d’une visite à Abidjan de M. Ousmane Diagana, du 20 au 24 septembre 2019.
Le DFSP, un programme phare de la Banque mondiale institué en 1997, permet aux pays membres d’identifier des domaines de développement de connaissances et de compétences techniques, et de désigner des candidats qui seront formés dans ces domaines au sein du Groupe de la banque.
M. Ousmane Diagana a fait savoir que le processus de sélection est fondé sur trois principes, notamment la transparence, la compétence, et l’exigence.
La banque, au tout début, s’accorde avec les pays participants sur les domaines sectoriels et techniques prioritaires pour le recrutement.
Le coût de cette formation qui va durer deux ans, s’élève à « un peu plus de 1 milliard de Fcfa et va prendre essentiellement en charge les salaires et les autres bénéfices que les employés reçoivent », a indiqué M. Diagana, ancien directeur des opérations de la banque mondiale en Côte d’Ivoire.
Il a ajouté que pour ce qui concerne « les frais de mission, la formation continue et le renforcement des compétences à l’intérieur de l’institution, ces dépenses vont être prises en charge par la Banque mondiale ».
« Tous les pays participants au programme, y compris la Côte d’Ivoire, pourront alors soumettre une liste de 3 candidats par poste », a-t-il poursuivi, tout en soulignant que ce montant que déboursera l’Etat ivoirien peut permettre d’encadrer « au moins 12 professionnels » du secteur public.
Le programme offre deux fenêtres de recrutement soit au siège soit dans les bureaux pays, a précisé M. Diagana. Pour les professionnels en début de carrière (JPOs), il est exigé un « Master (BAC+4) + 2-3 ans d’expérience professionnelle pertinente ».
En outre, le programme vise des cadres à mi-parcours « Master+ 5 ans d’expérience professionnelle, dépendant du grade ». La banque veut faire l’expérience de recruter des diplômés issus des écoles locales performantes, mais ayant une maîtrise de l’Anglais, la langue principale de travail.
Le Premier ministre ivoirien s’est dit « fier » que la Côte d’Ivoire soit le premier pays Africain à rejoindre le Projet pour le renforcement des capacités du secteur public qui permet aux pays donateurs d’insérer leurs cadres dans différentes unités du Groupe de la Banque mondiale afin de renforcer leurs capacités.
La Banque mondiale offre la possibilité au personnel formé d’intégrer le groupe. Les candidats retenus auront un contrat initial de deux ans avec possibilité de prorogation d’une année supplémentaire payée par le fonds.
A ce jour, le programme compte 17 pays donateurs que sont l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne (BMZ, GIZ)), l’Islande, l’Italie (MOFA, MELS), le Japon, la Corée, le Koweït, les Pays Bas, la Norvège, l’Espagne, la Suède, la Suisse et le Royaume Uni.
La Banque mondiale emploie, aujourd’hui, « 102 Ivoiriens dont 11 assument, à différents niveaux, des responsabilités managériales et décisionnelles très importantes ». Les jeunes Ivoiriens qui seront sélectionnés pourront donc bénéficier du mentoring et du coaching de leurs aînés dans la banque.
Au sein du Groupe de la Banque mondiale, l’on enregistre 12,5% d’Africains, selon un dénombrement de la direction de l’institution financière mondiale qui a mis en place le Programme Trust Fund (fonds fiduciaire) pour soutenir le capital humain des Etats.
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