Mariée coutumièrement à monsieur K.P, depuis deux ans, dame MF était tabassée tout le temps par son époux. Au fil du temps, son homme a mis ses effets au salon, elle n’avait plus droit à la chambre conjugale. MF n’a pas pu supporter cette humiliation et elle a décidé de mener une enquête pour comprendre le comportement déshonorant de son homme envers elle. Dans sa fouille, elle a découvert que son époux entretient des relations avec sa camarade AK. Une information confirmée par son mari. Mieux, ce dernier, lui a appris qu’il envisageait de faire d’AK sa rivale. N’admettant pas cette nouvelle, MF a invité sa camarade à une visite chez sa belle-famille.
Après la vente, Awa a accepté. Les deux femmes ont emprunté un gbaka (transport en commun) pour Abobo derrière rail. Sur la route, MF a fait savoir à Awa qu’elle est informée de la relation avec son époux. Cette dernière a nié puis a reconnu les faits. Cependant, elle s’est justifiée en soutenant que c’est monsieur KP qui est venu vers elle et a insisté sinon, elle n’était pas intéressée au départ. En colère MF fait savoir que son couple bat de l’aile et son homme est prêt à la quitter à cause d’elle. A son tour, AK demande à MF de se battre pour son foyer. Et profite pour lui dire qu’elle ne reculera pas devant cette opportunité dans la mesure où, monsieur K.P prend bien soin d’elle. Suite à ces différents propos, MF et AK se sont battues. Dans la bagarre MF a sorti de son sac un objet tranchant servant à couper ses serviettes pour la vente. Elle a déchiré son amie avec l’arme blanche. Effrayée par le sang de son amie, elle s’est mise à courir en appelant au secours. Ces cris ont alerté le quartier qui ignorait ce qui se passait. Après neuf (9) ans passés derrière les barreaux, MF a été enfin jugée.
« Je n’étais pas moi-même, ce jour-là », a-t-elle dit en demandant pardon à toute l’assemblée et indiquant qu’elle n’a jamais voulu faire du mal à sa camarade. « Donnez-moi la liberté, je veux vivre ma vie...Je m’éloignerai de tout ce qui est histoire. Depuis mon incarcération, mon homme n’a jamais mis les pieds en prison pour me voir. C'est une leçon pour moi... Je veux sortir pour élever l’enfant que nous avons eu ensemble. S’il vous plaît ! », a-t-elle plaidé. À l’audience, le 25 janvier 2024, les avocats dont Me Zady Jonas l’ont défendu sans prendre un franc avec cette femme qui avait le regard perdu et qui regrettait tout. Son conseil a mis en avant, la légitime défense, et la passion amoureuse qui a engendré les troubles mentaux au moment des faits. Condamnée pour 8ans de prison,depuis le premier février 2024, dame MF est désormais libre. Indiquons par ailleurs que les faits de tortures et actes de barbaries ont été rejetés.
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