Le sieur Kambiré a été transféré à la maison d’arrêt et de correction de Bouna, le 22 octobre, où il a passé des jours avant d’être traduit devant le tribunal pour ces faits.
Lesdits faits remontent au 18 octobre 2020.
Kambiré Dénis, travaillant en qualité de manœuvre agricole dans un campement aux environs de la ville, avait débarqué à Bouna sur une bicyclette pour, selon lui, faire des achats au marché.
Sa première trouvaille, un cabaret aux environs du marché. Il gare son vélo et entre pour s’adonner aux joies de l’ivresse.
Après de nombreux litres ingurgités de boissons frelatées surtout le Koutoukou, Kambiré Denis sombre dans un état second et commence des crises d’hallucination. Devenant de plus en plus insupportable pour les clients il est éjecté des lieux.
Dehors, il va faire montre de ses talents d’acteurs et de bouffon, devant les populations se rendant au marché. Il démarre son numéro par des sauts de gymnastique, des gestes brutes et incompréhensifs, des mimes étranges dont lui seul a le secret, avant d’entamer des danses rythmées et endiablées sans fonds sonores et continuer avec toutes sortes d’hilarités.
Pire, il se déshabille et met à découvert son caleçon dont les couleurs sont devenues avec le temps, difficilement identifiables.
Dans cette nouvelle posture, il enclenche une course-poursuite, véritable chasse à l’homme contre les passants, c’est la débandade partout. Son dernier numéro, il l’a dédié aux automobilistes, tentant de monter de force dans leurs véhicules ou de s’y agripper. C’est la police qui a mis fin à cette récréation au grand soulagement des populations.
Maitrisé, il a été conduit au poste de police où quelques heures après, il a retrouvé ses esprits et sa lucidité. Pendant l’audience correctionnelle, Kambiré a affirmé n’est pas être conscient de tout ce qu’il avait fait et a demandé pardon pour les désagréments que cela avait pu causer aux populations. Il a plaidé pour sa remise en liberté et a juré ne plus s’offrir à un tel spectacle.
De larges circonstances atténuantes lui ont été accordées par le tribunal qui l’a condamné à une amende de 10 000 FCFA.
Le sieur Kambiré a regagné son campement mais, sans son vélo qui a disparu le jour des faits.
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