Le syndrome du choc toxique est une infection provoquée par la libération de bactéries dangereuses dans le sang et qui peut toucher les femmes qui sont porteuses du germe staphylocoque doré (staphylococcus aureus).
Un trouble rare
Ce trouble rare peut être fatal en quelques heures. Il a été souvent relié à l'utilisation de tampons hygiéniques. Au moins une femme en est morte, récemment, certaines ont été amputées. Selon le site d’information Leparisien, le centre national de référence des staphylocoques des Hospices civils de Lyon, a été en alerte compte tenu du nombre de victimes qui est passé de 5 cas en 2004 à 22 cas en 2014, en France.
Changer son tampon après 4 heures d’utilisation
Avec un tampon, «le fluide menstruel est bloqué, il va rester au chaud. C'est donc un milieu de culture formidable et s'il y a cette fameuse bactérie, elle va se mettre à produire une toxine (TSST-1) qui va passer dans le sang», explique le professeur Gérard Lina lors d'une conférence de presse ce mercredi. Dans ce sens, il est conseillé d'éviter de garder un tampon plus de quatre heures à huit heures, car plus on le garde, plus les bactéries prolifèrent. En outre, Le Pr. Indique que la nature des composants et l'utilisation accrue de tampons ou une évolution de la flore vaginale due peut-être à l'alimentation, peuvent expliquer la hausse des cas ces dernières années.
Témoignage de victime et symptômes
Justine, 26 ans en a été victime Il y a trois ans. Elle raconte son témoignage sur Leparisien. « J'avais mes règles donc j’ai mis un tampon. Le soir, je l'enlève et je commence à avoir mal à la tête, des diarrhées (…) Dans la nuit, j'ai commencé à vomir, énormément. Le lendemain je ne faisais que dormir (…) j'ai commencé à perdre conscience. J'avais hyper soif, énormément de fièvre et un symptôme très particulier: le corps tout rouge, comme un coup de soleil. Sang dans les yeux, langue gonflée », raconte-t-elle. Il a été difficile pour les médecins de détecter le mal dont souffrait la jeune dame, qui a finalement été traitée sous antibiotique.
…Du pus dans le vagin
Elle raconte encore des symptômes tels que : la peau des paupières, des mains, des pieds, de l'aine s'effrite complètement. C’est seulement plusieurs mois après qu'on met enfin un mot sur son mal, suite à la présence de pus dans son vagin. «C'est une maladie invisible et elle est taboue parce que c'est "sale"», souligne la jeune femme, aujourd'hui psychanalyste.
Des amputations…
Le choc toxique peut entraîner l’amputation d’une partie du corps. Certaines femmes ont vu des bouts de nez, de doigts, se nécroser. Ceci a été le cas pour Lauren Wasser, mannequin américaine qui a perdu une jambe en 2012.
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