Le Cimetière des bateaux, l’un des attraits touristiques de l’île Boulay, a été profané et détruit.
Ce site de bateaux usagés qui contribuait paradoxalement au charme de la petite île située au large d’Abidjan, n’existe plus donc que de nom. Selon un habitant de l’île rencontré par l’Aip, « Il n’y a plus de bateaux sur le site. Les chinois sont venus couper tous les fers ». Kouassi Azaleteur, un solitaire, cité par la même source, précise qu’en pleine crise post électorale, « les blancs sont venus avec des grues sur des bacs. A l’aide d’une sorte de lame, ils ont découpé les bateaux en morceau et ont emporté les fers ».
« A la suite des blancs, des africains dans des hors bords, utilisaient des méthodes pour ramener à la surface, les bateaux enterrés sous l’eau et à l’aide de lames de scie, coupaient les fers », ajoute-t-il. Ce sexagénaire témoigne avoir vu à maintes reprises des ferrailleurs dans des hors bords venir se ravitailler en fer, entraînant la quasi disparition du cimetière des bateaux sur l’ile Boulay. Un expert en droit et économie maritime approché par l’Aip, refuse d’accorder du crédit à ces témoignages. A l’en croire, la décision de se débarrasser de cet amas de ferraille aurait été inspirée par les autorités portuaires dans le cadre de l’extension du port d’Abidjan vers l’île Boulay.
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