Pendant 18 ans, Jean-Claude Romand avait fait croire à sa famille qu'il était médecin à l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
Il avait entamé des études de médecine en 1972 mais n'avait jamais dépassé le stade de la deuxième année.
Pendant ses fausses journées de travail où il errait seul, il en profitait pour lire des ouvrages de médecine.
Un soir, alors qu'il dînait chez un ami médecin, Romand a discuté avec un cardiologue sur des sujets médicaux très spécialisés. À la fin de la soirée, lorsque Jean-Claude Romand était parti, le praticien aurait dit de lui : « À côté de gens comme lui, on se sent tout petit. »
Pour gagner de l'argent, le faux docteur escroquait ses proches (parents, beaux-parents, maîtresse) avec des faux placements en Suisse.
Jean-Claude Romand fut le seul témoin de la mort de son beau-père, Pierre Crolet, qui fit le 23 octobre 1988 une chute mortelle dans l'escalier de sa maison, quelques jours après avoir demandé le remboursement d'une partie de son placement financier. Mais Romand ne sera jamais poursuivi, la justice s'en tenant à la thèse de l'accident.
En janvier 1993, sa famille était sous le point de tout découvrir. Horrifié à cette idée, le faux médecin a décidé de la supprimer.
Il a tué son épouse, Florence, à coups de rouleau à pâtisserie, avant d'assassiner Antoine et Caroline, leurs 2 enfants de 5 et 7 ans. Puis, le lendemain, il s'est rendu chez ses propres parents qu'il a abattu avec sa carabine ainsi que leur labrador.
Pour tous ces crimes, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Il pouvait donc bénéficier d'une libération conditionnelle dès 2015.
La cour d’appel de Bourges a autorisé jeudi Jean-Claude Romand à bénéficier d’une libération conditionnelle, 26 ans après son incarcération. Il sera libéré dans les prochains jours.
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