De source policière, la lutte contre ce phénomène est prévue par la loi numéro 2016-1111 du 8 décembre 2016. Revenant sur le mode opératoire, le commandant de la brigade de protection des mœurs de la Préfecture de police d’Abidjan, le commissaire de police de 1ère classe Kamagaté Tata Diarrassouba, a apporté plusieurs détails.
« Dans le cadre de nos activités, nous rencontrons de plus en plus des situations de traite des personnes. Le dernier cas en date est celui du 6 octobre 2021 dans la localité de Yakassé-Attobrou. Ce cas a fait l’objet de la plainte d’une jeune fille nigériane qui a réussi à s’enfuir d’un ghetto pour exploitation sexuelle. Cette dernière est venue du Nigéria où elle était en fonction en tant qu’infirmière. Et ceux qui l’ont recruté notamment la mise en cause, lui a fait savoir qu’elle allait transiter par la Côte d’Ivoire avant de regagner Koweït, Dubaï, etc. où elle pourra mieux exercer son activité pour une bonne rémunération », a-t-elle indiqué.
Et de poursuivre : « Arrivée en Côte d’Ivoire, contre toute attente, le transit a été annulé et l’infirmière a été conduite au lieu précité pour une exploitation sexuelle au profit de la mise en cause Success Wisdom ».
Selon le commissaire de police de 1ère classe Kamagaté Tata Diarrassouba, plusieurs cas ont été traités dans leurs différentes investigations. « Dans le cadre de nos activités, plusieurs cas similaires ont déjà été traités. Mais la situation s’accroît car le recrutement se fait depuis le Nigeria. Avant de passer à l’acte sexuel, les mises en cause font subir des rites et des engagements à leurs victimes pour mieux garder le secret. Leurs bourreaux procèdent par exemple au prélèvement d’organes de la victime comme les cheveux, les poils des parties intimes pour faire du charlatanisme. Après avoir remboursé le montant demandé, la victime acquiert sa liberté. Ces jeunes filles qui n’ont d’activité que la prostitution, vont perdre toute formation académique pour devenir des chefs de recrutement au soir de leur vie pour se faire aussi de l’argent », a-t-elle révélé.
Dans son propos, le commissaire de police de 1ère classe a remercié l’Ambassade du Nigeria en Côte d’Ivoire pour sa franche collaboration. « Dans le cadre de la lutte, nous avons une sincère collaboration des autorités de l’Ambassade du Nigeria afin de mettre définitivement fin à ce phénomène. Par ailleurs, au cours de nos investigations, le manque de moyens de mobilité pour sortir ces jeunes filles en détresse des ghettos est un véritable handicap pour l’atteinte de nos objectifs », a déclaré le commandant de la brigade mondaine, le commissaire de police de 1ère classe Kamagaté Tata Diarrassouba.
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