Ce criminel solitaire, armé d'une kalachnikov et toujours vêtu de son imperméable treillis, continue, c'est le cas de le dire, de faire parler de lui, et de narguer par la même occasion, les agents des forces de l'ordre qui le traquent.
Ce malfaiteur, qui a la particularité de ne s'attaquer qu'aux hôtels, poursuit donc sur sa lancée, avec diverses fortunes. Après avoir échoué dans l'assaut mené contre l'hôtel « Freeman » situé au grand carrefour de Koumassi, et réussi son coup d'éclat au très sécurisé l'hôtel « Pullman » au Plateau, l'homme a remis le couvert. Et cette fois, c'est l'hôtel « Le Marly », situé en bordure de lagune à Biétry, à Marcory à quelques encablures du collège Notre Dame d'Afrique, qu'il a mis à ses pieds.
Sur ces faits, nos sources informent que dans la nuit du dimanche 31 mars 2019, D.N, vigile, tient la garde au portail de l'hôtel en question, localisé dans la commune de Marcory. Il échange avec ses deux collègues qui, eux, ont en charge la surveillance du domicile d'un officier qui n'habite pas loin de là. Tout est nickel pour les trois gardiens.
Emportés par leurs causeries, les trois vigiles s’oublient, au point de baisser la garde. Situation qui paraît comme du pain béni pour notre malfaiteur solitaire en apparat de militaire. Ce dernier va entrer en action.
Aux alentours de 23h, en effet, tel un chat dans les dessins animés, il surgit tout doucement sur la pointe des pieds. Le voilà qui apparaît soudainement dans le dos des trois vigiles qu'il maîtrise avec sa kalachnikov.
Les tenant ensuite en otage, il les fait entrer de force à l’intérieur de l'hôtel jusqu'à la réception. En ces lieux, le criminel, le visage fourré dans une cagoule, exige de D.N qu'il lui mette à disposition la recette. Ce dernier qui paraît sur le point de pisser sur lui, à cause de la peur, répond qu'il n'est que le vigile. Et que par conséquent, il n'a pas droit aux clés de la caisse.
Au même moment, arrive N.G, le réceptionniste. Lui qui croit avoir affaire à un client, est lui aussi aisément tenu en respect. Et il tombe justement bien pour le bandit qui le somme de lui donner la recette. Et que ça saute. Et ça saute vraiment. Vu que l’infortuné réceptionniste s'exécute à la vitesse de l'éclair. Il vide donc le contenu de la caisse, estimé au moment de l’attaque à la somme de 300 000 F Cfa. Somme d'argent qu'il remet immédiatement au malfrat. Le butin en sa possession, le bandit quitte les lieux et disparaît dans la nature.
Les policiers, informés peu après, arrivent sur les lieux et procèdent à un constat d'usage. Ils ouvrent une enquête comme les autres fois, avec l’espoir cette fois, de mettre la main sur cet homme qui semble les narguer. Eux qui, en dépit de toutes les dispositions prises, assure-t-on, n'arrivent toujours pas à neutraliser ce bonhomme qu'ils recherchent tant.
En attendant, parmi les responsables des établissements hôteliers dignes de ce nom, et non là où on fait les « saute-mouton », on a peur et on se demande à qui le prochain tour.
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