Qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête du Maréchal des logis ( Mdl) G.A.A., pour qu'il se conduise comme un égaré ? Un égaré s'inscrivant dans la triste logique des individus indésirables de la société. Pour emprunter le jargon populaire ivoirien, c'est ce qui s'appelle « gâter son nom ».
Pour ces faits qui n’honorent pas du tout celui qui est principalement mis en cause, nos sources expliquent que dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 juillet 2018, des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), une unité de la police, sont en faction à la Riviera, dans la commune de Cocody. Précisément au « Carrefour Faya ».
Et à l'aube, ils sont approchés par un apprenti de gbaka. Ce dernier, tremblant de tous ses membres, explique aux policiers qu'un individu, tenant une arme à feu, est en train d'agresser et de dépouiller, en ce moment même, les passants lève-tôt. Sans perdre de temps, les éléments de la police mettent en marche leur véhicule d’intervention, qui file en direction de l'endroit où la présence du malfrat présumé est signalée. A leur vue, le suspect surpris en pleine action, prend la fuite. Pris en chasse par les agents des forces de l'ordre, l'homme qui fait montre de qualités athlétiques, que lui envierait tout coureur aligné aux 100 mètres, va se réfugier à l'intérieur de la « Cité Génie 2000 », non loin de là.
Mais pour son malheur, la clameur publique a tiré de sommeil des habitants des lieux. Et, en un rien de temps, le fuyard est débusqué par les populations. Il est désarmé et battu à sang. Les policiers qui arrivent sur les lieux, parviennent à l'exfiltrer et à le mettre en lieux sûr. Et cela, alors même que les populations déchaînées, lui faisaient sa fête. Les flics se font également remettre l'arme à feu, avec laquelle le bandit présumé agressait et arrachait les passants de leurs biens. L'arme à feu en question, un Pistolet automatique (Pa), de fabrication tchécoslovaque.
Cela fait, les agents de police s'occupent à présent du mis en cause. Et là, ils tombent des nues, en se rendant compte de la qualité de l'individu à qui ils ont affaire. Et cela, au regard de la carte professionnelle trouvée sur l'homme en question. Il s'agit d'un frère d’armes. Précisément, du Maréchal des logis (Mdl) G.A.A., en service au Commandement supérieur de la Gendarmerie nationale. On apprend que, vérification est faite auprès de sa hiérarchie, qui confirme. Force restant à la loi, une procédure judiciaire est engagée contre le gendarme, malfaiteur présumé.
En attendant l'issue de l'enquête, on se demande, encore, ce qui peut pousser un gendarme digne de ce nom, à se retrouver au centre d'une si sale affaire.
1 Commentaires
Ô. A. Thierry
En Juillet, 2018 (07:00 AM) Vraiment, qu'est-ce qui a bien pu pousser un ''corps habillé'' censé protéger les populations, à se retourner contre celles-ci pour encore être tabassé par cette même population ?Participer à la Discussion
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