Malgré une décision de justice d’expulsion, le locataire de 21 ans n’a pas quitté la maison. Il a par ailleurs menacé la propriétaire, une dame de 57 ans, et dégradé le bien.
Loyers impayés, détérioration du bien… C’est l’un des pires cauchemars des propriétaires qui louent leur maison ou leur appartement, et c’est ce qui arrive à cette dame de 57 ans, interrogée par RMC, lundi 9 mai. Elle a partagé sa détresse : depuis deux ans, le locataire ne paie plus du tout le loyer. Ce dernier, âgé de 21 ans, habite la maison dans laquelle la quinquagénaire a vécu toute sa vie avec son mari, aujourd’hui décédé, et où elle a élevé ses enfants, à Issoudun dans l’Indre. À 57 ans, la veuve a pourtant bien besoin des 600 euros de loyer pour vivre.
Elle n’est pas restée les bras croisés. Le bail du locataire a été annulé par le tribunal judiciaire de Châteauroux en février 2021 et, en juillet, la justice a ordonné l’expulsion. Sauf qu’il ne s’est rien passé et le locataire n’a pas bougé. "Je passe devant chaque fois que je vais chez mon papa et ça m'arrache les tripes", a-t-elle confié sur RMC. En plus de ne pas payer le loyer, le locataire n’entretient pas du tout la maison, au contraire, le terrain de 750 mètres est "jonché d'ordures". Et comme si ça ne suffisait pas : "J'ai aussi reçu des menaces du locataire : 'Je vais pourrir votre baraque de merde, arracher le papier.' (...) Je me sens dans un état de stress épouvantable, j'ai envie de pleurer en permanence", raconte la propriétaire.
"On a l'impression que ces gens-là sont protégés"
C’est à la préfecture de faire appliquer la décision de justice d’expulsion. Il faut pour cela envoyer un huissier. L’administration ne l’avait jusque-là pas fait, justifiant une situation "pas si simple" à la quinquagénaire. Selon les informations de RMC, le jeune locataire a déjà eu des propositions de relogement, qu’il aurait refusées. Désemparée et prête à tout pour récupérer sa maison, la propriétaire a menacé de commencer une grève de la faim. "Je ne vois plus d'autre issue. J'ai même écrit à l'Élysée. J'ai fait toutes les démarches avec mon avocat, ça m'a coûté une fortune. On a l'impression que ces gens-là sont protégés. J'ai l'impression d'être une nantie, alors que pas du tout", peste-t-elle.
Son cauchemar devrait prendre fin bientôt. Contactée par RMC, la préfecture a assuré qu’elle a décidé d’intervenir et que le locataire a trouvé un autre appartement. La propriétaire devrait retrouver sa maison mercredi 11 mai. Elle se dit toujours prête à entamer une grève de la faim si rien ne bouge.
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