Le 15 octobre, Michaël Seillier était en mission près d’Abidjan. Il a évité la noyade à un pêcheur. Michaël Seillier se souviendra longtemps de ce 15 octobre 2016. Le gendarme, maréchal des logis chef, attaché à la communauté de brigades de Rue, était ce jour-là en mission près d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans le cadre des opérations extérieures (OPEX), en soutien aux forces armées. Il ne s’attendait pas à sauver la vie d’un pêcheur local, qui a manqué de se noyer dans l’océan Atlantique.
« J’étais avec un collègue gendarme prévôtal (Ndlr : dont la mission principale est d’assurer la police judiciaire aux armées), se souvient Michaël Seillier, âgé de 31 ans. Nous étions en mission de surveillance côtière, à Port-Bouet. Nous prenions des renseignements auprès des pêcheurs ivoriens. En discutant, j’ai aperçu un pêcheur qui posait ses filets en pleine mer. » L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, était en difficulté, à une cinquantaine de mètres de la rive, affolé, au bord de la noyade.
« Un autre pêcheur a tenté de lui porter secours. Il a fait demi-tour car il y avait trop de courant », se souvient Michaël Seillier, qui a rejoint les rangs de la gendarmerie nationale en 2007, avec une première affectation à la brigade de recherches de Pierrelatte (Drôme). « J’ai ôté mon arme de service, et l’ai confiée à mon collègue, poursuit le trentenaire, qui a fait un passage au Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), à Paris, avant d’intégrer la brigade de Rue, en avril 2015. Je suis allé lui porter assistance. Lorsque je l’ai ramené sur la rive, il avait avalé tellement d’eau qu’il a ensuite perdu connaissance. J’ai commencé un massage cardiaque, il a recraché l’eau, respiré à nouveau. Je l’ai mis en position latérale de sécurité en attendant l’arrivée des secours. » La scène a d’ailleurs été filmée par des badauds.
« Le pêcheur m’a pris dans les bras et m’a remercié. Tout comme sa mère, une dame très âgée, présente sur la rive. Puis, nous sommes vite repartis. Je ne l’ai jamais revu. » Michaël Seillier est rentré en France le 4 novembre, après une mission de quatre mois et demi, qui lui a permis de traverser la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Burkina-Faso. Ce père de trois jeunes enfants a réintégré la brigade ruéenne. Il devrait être prochainement décoré pour son acte de bravoure. Avec modestie. « Ce pêcheur est vivant, c’est ce qui m’importe le plus. »
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Un gendarme sauve un pêcheur en Côte d'Ivoire par courrier-picard
5 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2016 (10:32 AM) Humm... Avec ça c'est nous qui avons la grande gueule sur les blancs. Merci a toi le heroAnonyme
En Novembre, 2016 (11:33 AM)Anonyme
En Novembre, 2016 (16:01 PM) MerciAnonyme
En Novembre, 2016 (18:06 PM) Merci pour ton aide grand merci.Anonyme
En Novembre, 2016 (05:49 AM) BravoParticiper à la Discussion
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