Accusations de viol et harcèlements sexuels : Attention au revers de la médaille !

De plus en plus l’on assiste à des dénonciations de viol. Des femmes qui affirment avoir été violées ou sexuellement harcelées brisent le tabou et prennent le courage de porter à la connaissance de tous les abus dont elles victimes pour dénoncer les auteurs desdites agressions.

L’année 2016 restera dans ce sens une année emblématique car l’on a constaté comme un sursaut des femmes victimes d’agressions sexuelles, et non des moindres : l’actrice Rose McGowan, l’actrice Tippi Hedren, l’actrice et chanteuse Evan Rachel Wood, l’animatrice Flavie Flament, la romancière Jessica Knoll. Et leurs bourreaux sont de tous milieux, notamment dans les milieux politique, cinématographique, sportif, avec en occurrence les affaires Bill Cosby, Harvey Weinstein, et celle en ce moment de Brett Kavanaugh, le candidat du président Trump à la Cour suprême des Etats-Unis.

Qu’à cela ne tienne, si ces dénonciations peuvent aider à punir les auteurs de viol et à combattre efficacement ce mal dont souffrent de nombreuses femmes dans le monde entier.

Cependant, il est à faire attention de ne pas utiliser les accusations de viol comme un moyen de pression, de chantage, de dénigrement. L’affaire Nafissatou Diallo et Denis Strauss Khan. Et l’affaire Brett Kavanaugh qui semble une campagne de dénigrement. Il est à craindre de créer de ‘’fausses’’ violées juste pour descendre une personne dont on n’aime pas la tête. Il est à craindre que des accusations qui pourraient être considérées comme « farfelues » finissent par dénaturer le sens du viol et enlever au mal toute la laideur.

Il est à craindre que l’on finisse par créer un sentiment général et un climat profond de suspicion autour les accusations de viol. Ce qui amènerait à prendre le bourreau pour la victime et la victime pour le bourreau. Toute chose qui serait pour cette dernière, un second viol. Du coup, là où on pense résoudre un problème, où l’on espérerait voir les femmes violées se libérer et dénoncer leurs agresseurs, on pourrait retourner à la case départ : l’omerta. Des vraies victimes qui vont se replier sur elles-mêmes et souffrir pour ne pas être la risée des autres.