Arrêté en avril dernier au Guatemala après six mois de cavale, l'ex-gouverneur de l'Etat mexicain de Veracruz, Javier Duarte, a finalement été extradé lundi 17 juillet au Mexique, où il a été emprisonné. Il est accusé de corruption, de détournement de fonds publics et de liens avec les cartels de la drogue durant son mandat, de 2010 à 2016. Mais ce genre de scandale impliquant un ancien gouverneur n'est malheureusement pas exceptionnel.
Même si son cas est l'un des plus retentissants, Javier Duarte n'est que l'un des trop nombreux gouverneurs mexicains à avoir maille à partir avec la justice. En tout, ils sont une dizaine à être sous les verrous ou poursuivis pénalement pour corruption, blanchiment d'argent ou collusion avec les narcotrafiquants. Et la plupart d'entre eux sont membres du Parti révolutionnaire institutionnel du président Enrique Peña Nieto.
En avril dernier, quelques jours avant l'arrestation de Javier Duarte au Guatemala, l'ex-gouverneur de Tamaulipas, Tomas Yarrington, avait lui aussi été capturé, mais en Italie où il attend d'être extradé. Quant à l'ex-gouverneur de l'Etat de Chihuahua, aujourd'hui en fuite, il est activement recherché par les autorités mexicaines.
Si ces arrestations ont permis au gouvernement de se prévaloir de coups décisifs contre la corruption, ces scandales à répétition ont de quoi mettre en porte à faux le président Peña Nieto. Lui qui avait dit de Javier Duarte, aujourd’hui sous les verrous, qu'il appartenait à la nouvelle génération de ces jeunes gouverneurs qui avaient renouvelé le Parti révolutionnaire institutionnel.
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