En marge du G20, le président turc a réclamé samedi 1er décembre 2018 l'extradition des suspects saoudiens dans le meurtre de Jamal Khashoggi à Istanbul. Recep Tayyip Erdogan dit ne pas faire confiance à la justice saoudienne, alors qu'il soutient que l'ordre de tuer le journaliste et opposant émanait « des plus hauts niveaux » du royaume.
Selon Recep Tayyip Erdogan, Mohammed ben Salman aurait donné « une explication difficilement croyable » aux dirigeants du G20 sur le rôle de Riyad dans l'assassinat du journalisme Jamal Khashoggi. Le président turc accuse l'Arabie saoudite de refuser d'aider les enquêteurs turcs dans leur quête d'informations au sujet de ce meurtre. Plus tôt dans la journée de samedi, le Wall Street Journal citait un rapport secret de l'agence de renseignement CIA, qui aurait intercepté 11 messages envoyés par Mohammad ben Salman à son plus proche conseiller, Saoud al-Qathani, avant et après la mort de Jamal Khashoggi.
Saoud al-Qathani supervisait les 15 hommes envoyés en Turquie pour tuer le journaliste. Il a ensuite été limogé. Si le contenu de ces messages reste pour l'heure inconnu, une autre communication a été interceptée ; elle date d'août 2017. Le prince héritier aurait alors indiqué à ses conseillers que si les efforts visant à convaincre Jamal Khashoggi de rentrer au royaume restaient vains, « ils pourraient l'attirer en dehors d'Arabie saoudite et s'arranger avec lui ». Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo dit être en connaissance de ce rapport. Mais selon lui, il n'existe aucune preuve directe mettant en cause le prince héritier.
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