La défense de Tariq Ramadan commence à se mettre en place. L’islamologue controversé, visé par deux plaintes pour viol en France et accusé d’abus sexuel sur des mineures en Suisse, a remis à la justice ce mercredi une conversation qu’il aurait eu sur Facebook avec l’une de ses accusatrices, Henda Ayari, postérieure aux faits qui lui sont reprochés.
Cette ancienne élève, qui avait notamment expliqué que pour l’islamologue « soit vous êtes voilée, soit vous êtes violée » apparaît amicale et ne fait pas référence à son agression présumée. Dans une conversation qui date du 5 juin 2013, soit un peu plus d’un an après le viol dont elle dit avoir été victime et qu’elle vient de dénoncer à la justice, elle reprend contact avec Ramadan sur Facebook rapporte Le Parisien.
« Je veux qu’on conserve un esprit fraternel et bienveillant »
Dans ce dialogue de juin 2013, « la jeune femme ne fait pas référence à son agression présumée », rapportent nos confrères. « Ça fait longtemps, je voulais avoir de tes nouvelles », commence Ayari. « Et pourquoi ? Insultes et menaces ont été tes derniers mots. Pourquoi revenir ? » lui répond le prédicateur.
S’ensuivent des échanges où Ayari explique par exemple à Ramadan : « Une certaine personne m’a vraiment montée contre toi et m’a dit des choses très graves sur toi. Je l’ai crue et je le regrette car par la suite j’ai constaté que c’était une folle et une hystérique. » Plus loin elle ajoute notamment : « Je ne souhaite plus que tu reviennes dans ma vie ni qu’on se revoit mais je veux qu’on conserve un esprit fraternel et bienveillant. »
Une « manipulation » pour la défense d’Henda Ayari
Puis : « Tu as tes défauts comme moi mais aussi des qualités alors stp ne me bloque plus. Ne me prive pas de ta page et laisse-moi juste lire tes beaux écrits que j’ai toujours aimé tant lire pour méditer dessus. » Pour la défense de Tariq Ramadan, ces échanges viennent mettre en doute la parole de la plaignante. Comment pourrait-elle avoir été violée par cet homme qu’elle continue d’admirer et dont elle veut continuer de suivre les écrits ?
« Une manipulation » pour les avocats d’Henda Ayari. « Cette information a pour objectif de discréditer notre cliente qui, à l’époque des faits, était sous l’emprise d’un homme qui exerçait sur elle des pressions psychologiques extrêmement fortes », ont indiqué ses conseils. La manipulation, « mode opératoire habituel de Tariq Ramadan » poursuivent-ils
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