Au moins 20 personnes, dont deux journalistes accourus sur les lieux, ont été tuées et 70 blessées ce mercredi dans un double attentat visant un club de sport d'un quartier chiite de Kaboul, ont indiqué les autorités afghanes.
La première explosion s'est produite vers 18H00 locales (13H30 GMT) dans le quartier chiite de Dashti Barchy dans l'ouest de la capitale, selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur. Elle n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais la minorité chiite d'Afghanistan est régulièrement visée par le groupe Etat islamique (EI). Les talibans ont nié toute implication dans un message de leur porte-parole sur la messagerie WhatsApp.
« L'explosion a été causée par un kamikaze », a indiqué le porte-parole de la police. Il a fait sauter sa charge explosive à l'intérieur d'un gymnase où s'entraînaient des lutteurs, le Maiwand club. Le responsable de la salle de sport, Pahlawan Shir, a indiqué que l'assaillant avait « tué les gardes à l'entrée de la salle avant de déclencher sa charge explosive ».
Cet attentat-suicide a été suivi peu après par l'explosion d'une voiture piégée à proximité des secours qui s'affairaient autour des blessés et des journalistes arrivés sur les lieux. La chaîne de télévision afghane ToloNews a confirmé le décès de deux de ses journalistes, un reporter et un caméraman. Selon un centre de soutien aux médias en Afghanistan, le NAI, quatre autres journalistes ont été blessés.
Dans un communiqué, le président afghan Ashraf Ghani a condamné « avec la plus grande fermeté ces attentats terroristes ».
Treize journalistes sont décédés dans l'exercice de leur profession depuis le début de l'année en Afghanistan. Neuf l'ont été dans des conditions similaires en mai, lors d'un double attentat à Kaboul, revendiqué par l'Etat islamique, qui avait notamment tué le chef photographe du bureau de l'AFP, Shah Marai. Deux autres journalistes ont été abattus à Kandahar (sud) et Khost (est).
Le dernier attentat contre la communauté chiite de Kaboul remonte au 15 août. Il avait coûté la vie à 37 personnes dans un centre de préparation aux examens d'entrée à l'université. Il avait été revendiqué par l'EI.
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