Au moins six morts dans une attaque suicide dans le centre de Kaboul en Afghanistan. L’attaque a eu lieu à quelques mètres de ministères, à un carrefour très fréquenté de la capitale, en partie paralysée ce lundi 12 novembre en raison de manifestations contre la politique sécuritaire du gouvernement dans deux provinces où des combats ont lieu depuis plusieurs jours. Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat via son organe de propagande.
Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
La détonation a été entendue dans tout le centre de Kaboul lorsque le kamikaze, à pied, a fait exploser sa charge. Les membres des services de sécurité postés à l’entrée d’une rue dans laquelle se trouvent plusieurs institutions gouvernementales, dont le ministère des Affaires étrangères, ont repéré l’homme qui se trouvait sur le trottoir d’en face. Il a déclenché sa ceinture d’explosifs avant d’atteindre le barrage de police.
S’agissait-il de la cible qu’il voulait atteindre ? Difficile à affirmer. Le carrefour, très fréquenté, relie le centre de Kaboul et les quartiers ouest de la capitale afghane. C’est aussi là que se trouve le lycée Istiqlal, où le français est enseigné. Le bâtiment jouxte l’Institut francais d’Afghanistan.
Parmi les victimes figurent des policiers et des civils, indiquent les autorités afghanes, qui ont ordonné dans la matinée le blocage de plusieurs routes reliant l’ouest au centre de la ville en raison de manifestations qui ont commencé dans la nuit.
Des centaines d'Afghans appartenant à la communauté hazara, la minorité chiite du pays, ont marché jusqu’au palais présidentiel pour dénoncer l’incapacité du gouvernement à garantir leur sécurité. Des violences communautaires ont lieu depuis plus d’une semaine ainsi que des combats entre talibans et forces gouvernementales dans deux provinces du centre de l’Afghanistan, dans des districts majoritairement habités par des Hazaras.
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