Les présidents français Emmanuel Macron et ivoirien Alassane Ouattara ont discuté des suites du coup d’Etat au Niger et de la « dégradation rapide » de la situation sécuritaire au Sahel, lors d’un entretien mardi 21 novembre à l’Elysée.
Emmanuel Macron a réaffirmé le « plein soutien de la France au président [nigérien] Mohamed Bazoum et a rappelé que sa libération constituait un préalable à toute négociation avec les putschistes », a précisé la présidence française. Depuis le coup d’Etat qui l’a renversé le 26 juillet, Mohamed Bazoum est séquestré et refuse de présenter sa démission.
Le président français a « également exprimé son inquiétude quant à la dégradation rapide de la situation sécuritaire au Sahel avec un nombre croissant d’attaques terroristes », a ajouté l’Elysée. Au moins 70 personnes, en majorité des enfants et des personnes âgées, sont mortes dans des tueries dans le centre-nord du Burkina Faso début novembre.
Les deux dirigeants ont aussi évoqué « la situation intérieure ivoirienne » à la suite des élections municipales et régionales de septembre, remportées par le parti de M. Ouattara, et à la nomination d’un nouveau gouvernement. Ils ont également échangé sur la coopération civile et militaire ainsi que sur les relations économiques bilatérales, notamment dans les domaines de la transition énergétique, des transports et de l’aménagement urbain.
Après plus de dix ans d’opérations antidjihadistes au Sahel, l’armée française a été poussée vers la sortie au Mali, au Burkina Faso, puis en octobre au Niger, après des coups d’Etat militaires. La France, ancienne puissance coloniale, possède encore plusieurs bases africaines au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Gabon et à Djibouti.
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