Si Washington et Mexico sont parvenus à un compromis fin août, les intenses négociations se poursuivent avec le Canada pour réformer les termes de l'Alena, l'accord de libre-échange régional. Les deux parties, y compris le président américain Donald Trump, ont affiché un certain optimisme, mais les discussions continuent d'achopper sur deux points majeurs : un dispositif de règlement des litiges commerciaux et la protection du secteur laitier au Canada.
Le bras de fer se poursuit sur deux mécanismes. Le chapitre 19 de l'Alena qui régit le règlement des différends commerciaux est une ligne rouge pour le Canada, qui préfère compter sur l'indépendance de juges désignés par les membres de l'Alena, plutôt que sur la justice américaine.
Pas étonnant de voir le président américain protester contre le système canadien de contrôle des prix et les droits de douane élevés qui protègent les producteurs laitiers de la concurrence étrangère.
A l'approche des élections de mi-mandat, Donal Trump veut montrer qu'il cherche à obtenir un meilleur accès au marché canadien pour les producteurs américains, des électeurs à choyer. Si le Canada devait faire des concessions, c'est bien sur cette question. Le pays dans de précédentes négociations avec l'Europe notamment avait consenti à ouvrir un peu plus son marché.
Mais là aussi politiquement, le Premier ministre canadien Justin Trudeau marche sur des oeufs à un an d'élections majeures dans son pays.
Ces derniers jours, les paroles sont plus optimistes, comme si des avancées avaient été faites. Mais le Premier ministre canadien a prévenu qu'il n'y aura pas de concessions sans contrepartie comme l'assurance du maintien d'un mécanisme indépendant de règlement des différends pour préserver l'exception culturelle canadienne.
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