C’est une première en Argentine, mais aussi à l’échelle mondiale : deux Argentins ont obtenu jeudi 1er novembre le droit de ne pas mentionner leur sexe sur leurs papiers d’identité, sans avoir besoin de recourir à une procédure judiciaire.
Depuis 2009, il n'est plus obligatoire de se faire opérer pour changer de genre en Uruguay. Cette année, la Cour suprême du Brésil a pris la même décision : plus besoin de traitements ou d'opération pour changer son état civil. Mais dans ces pays d'Amérique latine, tout changement de sexe doit encore passer par une procédure judiciaire.
C'est donc un pas de plus qui a été franchi en Argentine. Ce pays disposait déjà de la loi d’identité de genre votée en 2012, et pour la première fois, deux personnes l'ont fait valoir jeudi 1er novembre, non pas devant un tribunal, mais simplement auprès d'un registre d'État civil à Mendoza, une grande ville aux pieds de la Cordillère des Andes. Un précédent qui devrait faire jurisprudence.
Le travail législatif le plus récent, en cours au Chili, attend toujours la proclamation par le président conservateur Sebastian Piñera. Il prévoit que les personnes âgées de plus de 14 ans puissent changer de genre sur leurs papiers d'identité après un simple passage à l'état civil.
Mais les lois votées n'empêchent pas les violences commises contre les personnes transgenres, et plus largement contre les communautés LGBT+ d’Amérique du Sud. Rien qu'au Brésil, l'association Grupo Gay da Bahia a recensé 445 morts dûs à l'homotransphobie en 2017, dont 387 homicides et 58 suicides.
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