Dans une lettre manuscrite adressée à l’imam de Lille et qui circule sur les réseaux sociaux, Karl F. a justifié dans des propos incohérents son attaque jeudi 27 juin en milieu d’après-midi contre l’imam de la mosquée du quartier de Pontanézen, Rachid Eljay. Le tireur s’est donné la mort quelques heures après son geste.
Des propos incohérents et des zones d’ombre que la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Rennes et non la section antiterroriste du parquet de Paris devront éclaircir. Jeudi, peu après 16h, plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée Sunna de Brest, située dans le nord-est de la ville. Deux personnes sont blessées dont l'imam Rachid El Jay. L'imam a reçu quatre balles, deux dans l'abdomen, deux dans les jambes mais ses jours ne sont pas en danger. L'auteur présumé des faits a été retrouvé mort quelques heures plus tard dans une zone boisée de Guipavas, aux portes de Brest. «Tout laisse à penser qu'il se soit suicidé», a indiqué le procureur de la République de Brest M. Récappé, à l’AFP, précisant qu'avant les faits il avait adressé une lettre, accompagnée de la photocopie de sa carte d'identité, justifiant son passage à l'acte. Dans cette lettre que Paris Match s’est procurée, Karl F., 21 ans, décrit d’une manière désordonnée comment des hommes cagoulés lui auraient sommés «d’égorger l’imam de Brest Rachid El Jay».
« Je vous envoie ce message pour protéger la vie de ma famille ». Ainsi commence la confession de Karl F. , parisien de 21 ans, « normand d’origine » dit-il et résidant à Lyon. Il ne donne aucun détail sur ses convictions politiques ou religieuses. Particulièrement troublé, se disant menacé par un groupe d’hommes cagoulés pouvant être proches des service renseignements, l’ayant enlevé le 18 avril dernier, séquestré, violenté avant de lui ordonner de s’en prendre à l’imam de la mosquée Suuna, Rachid Eljay. « Je n’ai aucune information sur ces personnes, écrit-il dans un français parsemé de fautes d’orthographes, à part qu’ils étaient 4 je crois mais je ne suis pas sure, et que l’un des homme a reçu un coup de téléphone » et de préciser que « le nom qui c’est affiché sur l’écran » est celui d’un ancien directeur des services de renseignements français.
Avant de le relâcher pour qu’il passe à l’action, les individus lui auraient « implanté une espèce de puce dans le bras ». Intox, manipulation ou confession sincère d’un individu fragile ? Ce texte révélant chez l’auteur des tendances paranoïaques, digne d’un scénario de série noire, est d’autant plus surréaliste que la personnalité de la victime des tirs, Rachid El Jay est controversée. L’auteur des tirs, Karl F. a conclu ainsi ses confidences désespérées: « Après l’acte, j’essaierais de m’arracher la puce et de me cacher le plus longtemps possible. Si il me retrouve dites à ma mère que je l’aime ».
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