Les Liégeois se sont réveillés en deuil, ce mercredi 30 mai 2018, encore choqués par les évènements da la veille, la mort de deux policières et d'un jeune homme de 22 ans dans la ville de Liège. Le parquet fédéral a organisé une conférence de presse à Bruxelles au sujet de l'enquête en cours sur cette attaque, dont l'assaillant ne s'est pas sorti non plus. C'est bien la thèse terroriste qui est privilégiée.
Les hommages se multiplient en Belgique. L'hôtel de ville de Liège a même ouvert un registre de condoléances, et une minute de silence a été organisée devant le bâtiment ce mercredi, en présence d'une foule de Liégeois et de tous les corps constitués de la ville, notamment la police (écouter le reportage de notre envoyé spécial Pierre Benazet en bas de cet article).
Le parquet lui s'est exprimé dans la matinée, rapporte Joana Hostein, de notre bureau de Bruxelles. Il rapporte que Benjamin Herman, l'auteur de la tuerie - qui a lui-même trouvé la mort -, a quitté la prison de Marche-en-Famenne, dans le sud, lundi à 7h30. Il bénéficiait d’une permission de sortie. Il devait regagner sa cellule le mardi à 19h30, mais il a préféré se rendre dans le centre de Liège et tuer deux policières et un étudiant.
Examen toxicologique en cours
La magistrate Wenke Roggen, porte-parole du parquet fédéral belge, confirme que la piste de l’attentat terroriste est privilégiée : « Parmi ces premiers éléments figure le modus operandi auquel l’EI appelle régulièrement sur Internet, c’est-à-dire attaquer des policiers avec un couteau et leur dérober ensuite leur arme de service ; l’auteur crie plusieurs fois "Allah Akbar" ; enfin, selon les informations de la police fédérale, "BH" était en contact avec des personnes radicalisées. »
Restent plusieurs zones d’ombre : est-il l’auteur du meurtre qui a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dans la province de Luxembourg ? A-t-il auparavant braqué une bijouterie ? A-t-il agi seul ?
Ces éléments font partie de l’enquête, mais la justice belge ne veut pas confirmer pour le moment. Un examen toxicologique est en cours pour voir si l’assaillant était sous l’emprise de drogue lors des faits.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article