Cette attaque perpétrée à Barcelone, ce jeudi 17 août, à l’aide d’une camionnette comme arme de terreur renvoie à un mode opératoire déjà utilisé lors d’attentats imputés ou revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique à Nice, Berlin ou plus récemment a Londres.
A Londres, les réactions sont nombreuses, entre tristesse et inquiétude. La tristesse parce que dans cette ville on sait à quel point ce genre d’évènement peut marquer une population. Les Londoniens ont vécu des attaques similaires à trois reprises ces derniers mois. La première a eu lieu le 22 mars. Une voiture avait foncé sur le pont de Westminster, renversant des passants. Il y avait eu 6 morts et une cinquantaine de blessés.
Puis il y a eu London Bridge, le 3 juin. Même mode opératoire, un van avait foncé dans la foule en fin de journée, faisant 11 morts et 48 blessés. Et 15 jours plus tard, un autre van renversait des croyants à la sortie de la Mosquée de Finsbury Park, faisant cette fois-ci 10 blessés et 1 mort.
Sans oublier évidemment l’attaque à la bombe dans l’Arena de Manchester, au mois de mai. Une attaque différente, mais elle aussi revendiquée par l’organisation Etat islamique et qui avait profondément blessé le pays. Les Londoniens font donc preuve de beaucoup de tristesse et d’empathie, aujourd'hui. Une certaine inquiétude demeure parce que malgré leur flegme légendaire, les Anglais savent qu’ils ne sont pas à l’abri d’une nouvelle attaque.
Les politiques se sont exprimés assez rapidement
Theresa May a tout de suite pris la parole pour apporter son soutien à l’Espagne dans cette étape difficile, mais aussi dans sa lutte contre le terrorisme. Boris Johnson, le ministre britannique des Affaires étrangères, s’est dit lui aussi « inquiet et attristé par l’attaque de Barcelone ». Le maire de Londres, Sadiq Khan, a également exprimé sur Twitter la solidarité de sa ville avec celle de Barcelone contre « le fléau du terrorisme ».
A la suite des événements de Londres, il y avait eu une augmentation des forces de police armées dans les rues de la ville et à certains endroits stratégiques. Plus de 3 800 militaires ont été déployés dans tout le pays dont presque 1 000 à Londres. Des barrières ont été installées sur les ronds-points, les ponts et les places publiques pour protéger les piétons et empêcher tout véhicule d’atteindre les trottoirs.
Le niveau officiel de menace terroriste était également passé de « grave » à « critique » juste après l’attentat de Manchester. Mais Theresa May l’avait réduit à nouveau quatre jours plus tard. Il est donc redescendu à un niveau « grave », niveau 4 sur 5, lorsqu’une autre attaque n’est plus jugée imminente.
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