Un arc bandé au-dessus du ventre rond de l'archère azerbaïdjanaise Yaylagul Ramazanova, l'escrimeuse égyptienne Nada Hafez enceinte de sept mois, la judokate française Clarisse Agbégnénou enlaçant sa fille de deux ans après avoir remporté le bronze... Si le sujet était encore tabou il y a peu, les Jeux de Paris ont marqué un réel tournant dans la visibilité de la parentalité chez les athlètes, principalement les femmes, à qui l'on a longtemps fait croire que haut niveau et maternité étaient inconciliables.
En France, en 2021, l’enquête "Sport de haut niveau et maternité" commandée par le ministère chargé des Sports révélait que 69 % des athlètes interrogées considéraient "la maternité, pendant la carrière sportive, comme une véritable prise de risque dans le contexte d'un projet de performance à haut niveau".
Par ailleurs, la plupart des sportives interrogées y déclaraient que la maternité était un sujet dont "on ne parle pas" (46 %) ou dont on parle seulement "parfois" (44 %) dans le milieu du sport.
Trois ans plus tard, les images parlent d'elles-mêmes. La maternité des athlètes n'est plus taboue. Que leur enfant soit dans les tribunes, ou dans le ventre de leur mère au moment des épreuves.
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