Le transformateur de produits carnés se lance dans la technologie qui permet de produire un produit carné à l'aide de techniques d'ingénierie tissulaire.
En entrant au capital de la startup néerlandaise Mosa Meat, le transformateur de produits carnés Bell se lance dans le segment de la viande synthétique (in vitro), également appelée viande cultivée ou de laboratoire. Il s'agit d'un produit carné réalisé à l'aide de techniques d'ingénierie tissulaire.
La viande cultivée est de la viande véritable, «qui ne se distingue pas au microscope de la viande de boeuf, de porc ou de poulet», affirment les deux partenaires mardi dans un feuillet explicatif. Le processus biologique est semblable à celui de la production d'élevage traditionnelle, mais les cellules croissent en dehors du corps de l'animal.
Cellules extraites du muscle
Dans une première étape, des cellules sont extraites du muscle de l'animal selon le type de viande souhaité, après quoi elles sont placées dans une solution nutritive naturelle où elles se multiplient. Les cellules se développent ensuite en myotubes (fusion de cellules souches), de petites fibres musculaires primitives de 0,3 millimètres.
Ces dernières sont ensuite placées dans un gel constitué d'eau à 99%, ce qui provoque une contraction naturelle des cellules et leur permet d'acquérir de la masse. Ainsi, un extrait de boeuf permet de produire 800 millions de faisceaux musculaires, soit «la quantité nécessaire pour la production de 80'000 Big Macs», affirme Mosa Meat.
Lorsque tous les faisceaux sont regroupés, on obtient de la viande, qui peut ensuite être transformée comme le produit d'origine. La firme néerlandaise insiste sur le fait que le processus de synthétisation ne comprend pas de modification génétique. «Les cellules ne font que ce qu'elles feraient dans l'animal de manière naturelle», assure la jeune pousse néerlandaise.
Alternative «éthique» et durable
Se basant sur les estimations de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Bell indique que la demande mondiale de viande devrait bondir de 70% à l'horizon 2050.
«Cette croissance ne pourra plus être couverte de manière durable seulement avec les méthodes de production actuelles», affirme le groupe bâlois, qui aspire avec son investissement à soutenir le développement de nouvelles méthodes de production et offrir ainsi une alternative «éthique» aux consommateurs.
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