Au Brésil, les camionneurs en sont à leur dixième jour de grève. Ils ont obtenu des concessions du gouvernement. Mais certains barrages sont encore en place. La situation s’est encore compliquée mercredi matin, le 30 mai : les employés du secteur du pétrole ont emboîté le pas aux routiers.
La grève complique la vie des Brésiliens, même si la situation se normalise peu à peu. Des files kilométriques se forment dès qu’un poste à essence est livré en carburant. Les produits frais sont difficiles à trouver.
Et pourtant, la population appuie massivement la grève des routiers, qui ont protesté contre la hausse du prix du diesel. Comme Wellington Fereirra, qui vient d’ouvrir un petit magasin de fruits et légumes, il y a un mois.
La grève l’a frappé de plein fouet, mais il trouve quand même que ce mouvement est justifié. « Il faut dire : ça suffit ! Il n’y a que comme ça que le gouvernement se rend compte que la population a l’impression d’être volée. Je crois qu’il y a de bonnes raisons pour que le gouvernement soit confronté à la réalité. Pour montrer que les gens ne sont pas immobiles, qu’ils veulent le changement ».
Le gouvernement a affirmé qu’il n’y avait aucune chance que l’instabilité débouche sur un coup d’État militaire, malgré certaines manifestations appelant au retour de l’armée au pouvoir.
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