La Cour suprême du Brésil a rejeté mardi successivement deux demandes de libération de l'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, emprisonné depuis plus d'un an pour corruption et qui subit un nouveau revers devant la justice.
La première demande, qui avait peu de chances d'aboutir, a été rejetée par quatre juges contre un de la Cour siégeant à Brasilia. Dans la foulée, les juges, appelés à se prononcer sur l'impartialité de l'ancien juge anticorruption Sergio Moro qui avait condamné Lula en première instance avant de devenir ministre de la Justice, ont rejeté une autre demande de libération de l'ex-président.
Les juges ont tranché sur le score serré de trois voix contre deux en défaveur de Lula. Ils ont décidé de repousser au second semestre l'examen de la conduite de Sergio Moro et privé le chef historique de la gauche brésilienne d'une liberté provisoire d'ici là.
Lula toujours très soutenu
La défense de Lula avait déposé ce recours en décembre 2018, arguant que le juge ne pouvait être impartial alors qu'il venait d'être nommé ministre de Jair Bolsonaro, candidat d'extrême droite élu à la présidentielle d'octobre 2018 après la disqualification de Lula, envoyé en prison.
Le rejet de ces deux demandes mardi marque un nouveau revers pour Lula, dont la défense a déposé depuis 2018 une avalanche de recours visant sa libération. Lula, qui reste à 73 ans populaire auprès de dizaines de millions de Brésiliens, n'a cessé de clamer son innocence.
Il affirme que l'ancien juge Moro chargé de l'enquête anticorruption « Lavage express » a participé à une conspiration politique destinée à l'empêcher de se représenter à l'élection présidentielle, pour laquelle il était le grand favori des sondages.
Dans le même temps à Paris, un collectif de soutien s’est réuni pour lire des lettres envoyées à Lula depuis qu'il est en prison. Parmi eux, il y avait notamment Chico Buarque, le chanteur brésilien connu pour ses chansons contre la dictature et Jean Wyllys, le député qui avait craché au visage de Jair Bolsonaro.
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