Les prochains mois risquent d’être tendus au Brésil. Une partie de la population refuse de reconnaître le nouveau gouvernement. La première intervention du président par intérim Michel Temer a été accompagnée par des concerts de casseroles dans certains quartiers. Et ses premiers pas ne se font pas sans couacs : suppression du ministère de la Culture, absence de femmes dans le cabinet, plusieurs ministres soupçonnées d'être impliqués dans le scandale Petrobras. Tout cela sur fond de crise économique et de déficit public.
Justement, le président par intérim veut réformer le système de retraites. Mais les négociations avec les syndicats s'annoncent difficiles. Michel Temer sait qu'il est attendu au tournant et qu'il doit agir vite. Sous la pression des milieux d'affaires et des Brésiliens qui soutiennent la destitution de Dilma Rousseff, celui qui remplace la présidente de gauche pendant six mois, n'a pas droit à l'erreur. Parmi les priorités annoncées : le chantier des retraites. Confronté au déficit du système actuel, le nouveau gouvernement de droite veut fixer l'âge minimum de départ à la retraite à 65 ans pour les hommes et pour les femmes. Tout le monde devrait cotiser plus longtemps. Seulement voilà, les syndicats ne sont pas du tout d'accord avec cette mesure. Et ils l'ont fait savoir lors d'une première réunion ce lundi 16 mai avec le président par intérim.
A l'issue de cette rencontre, le gouvernement a annoncé la création d'un groupe de travail pour négocier la réforme des retraites. Mais les syndicats liés au Parti des travailleurs, la formation de la présidente Dilma Rousseff, refusent d'y participer. Selon le secrétaire général de l'ABC, le puissant syndicat métallurgiste de Sao Paulo, il n'est pas question de discuter avec « un gouvernement putschiste qui n'a aucune légitimité ».
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