Brigitte Macron joue-t-elle un rôle politique auprès du président de la République? C'est l'une des questions auxquelles les journalistes Ava Djamshidi et Nathalie Schuck répondent dans leur livre «Madame la présidente» (éd. Plon), dont «Le Parisien» révèle des extraits ce jeudi.
L'ouvrage revient sur l'histoire d'amour entre Emmanuel et Brigitte Macron, souligne aussi les commentaires malveillants dont ils font l'objet, y compris selon les auteures, de la part de François Hollande. Surtout, elles rappellent que Brigitte Macron est pour le président une véritable conseillère politique, ce qui déplaît à l'entourage du chef de l'Etat, au point que, selon un proche du couple cité dans le livre, certains jeunes conseillers de Macron «rêvent qu'elle meure». Au sein du gouvernement, Brigitte Macron entretient une véritable proximité avec certains ministres. C'est elle qui aurait conseillé au président de s'intéresser à Jean-Michel Blanquer lorsqu'il dirigeait l'école de commerce Essec, et comme le notait Paris Match, elle n'est pas étrangère à la nomination d'un secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance.
Notre magazine avait aussi relaté ses liens étroits avec Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Mobilisée sur la question de l'éducation et sur celle du handicap -son agenda, publié a posteriori chaque mois, en témoigne- l'ancienne prof de français n'hésite pas à soutenir les amendements que portent les ministres dont elle est proche, indique «Le Parisien». Fan de l'ancienne chroniqueuse des «Grandes gueules» Claire O'Petit, elle fait remonter les messages de la députée de l'Eure au président de la République. «Je n'attends pas de réponse, je sais que le message est passé», explique Claire O'Petit aux deux journalistes.
Elle n'aime pas les "petites phrases" du président
Selon Ava Djamshidi et Nathalie Schuck, Gérard Collomb, l'ex-ministre de l'Intérieur, a suggéré en plaisant à moitié de faire de Brigitte Macron la tête de liste de la République en marche pour les élections européennes.
La première dame sait aussi se faire entendre lorsqu'il s'agit d'empêcher Emmanuel Macron de commettre ce qu'elle perçoit comme une erreur. Jugeant «minable» la démission de Nicolas Hulot à la rentrée dernière, elle a dissuadé le président de recevoir l'écologiste. Et lorsque Emmanuel Macron se livre aux «petites phrases», elle lui fait savoir sa désapprobation. «Elle est souvent énervée», affirme un proche cité dans le livre.
Comme son époux, elle a dû affronter les tempêtes de l'année 2018. Elle n'avait «pas vu venir» l'affaire Benalla et, pointent les auteures, présentait à des journalistes du «Monde» les onéreuses rénovations de l'Elysée... en pleine crise des «gilets jaunes». Pourtant, alors qu'elle accompagnait le président en Egypte cette semaine, un de ses conseillers démentait auprès de Match toute bunkérisation de la première dame : «Imaginer que Brigitte pourrait être retranchée à l’Elysée, c’est mal la connaître !»
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