Un pasteur protestant contestataire a été condamné à neuf ans de prison pour « incitation à la subversion », ce lundi 30 décembre 2019 en Chine.
C’est presque devenu une tradition : en cette période de fêtes de fin d’année, la Chine profite du déficit d’attention des pays occidentaux pour emprisonner des militants et défenseurs de droits de l’homme. Le prix Nobel de la paix Liu Xiaobo avait par exemple été condamné le 25 décembre 2009.
Cette fois-ci, il s'agit d'un pasteur protestant, condamné à neuf ans de prison pour « incitation à la subversion » ce lundi. Juriste de formation, Wang Yi avait fondé en 2008 « l'Église de l'alliance de la pluie d'automne ». Un nom lyrique pour une congrégation clandestine.
Son Église ayant refusé de prêter allégeance au Parti communiste chinois, elle n'avait pas le droit de se réunir.
Arrêté l’année dernière avec une dizaine d’autres responsables, Wang Yi se montrait ouvertement critique à l’encontre du pouvoir chinois.
Dans un message publié sur Facebook la veille de son arrestation, il appelait à la désobéissance non violente. D’après une association chrétienne basée au Royaume-Uni, depuis un an, près de 300 fidèles de cette Église auraient eux aussi été arrêtés.
La Constitution chinoise est censée assurer la liberté de culte, mais la surveillance sur les religions s’est accrue depuis l’arrivée au pouvoir du président Xi Jinping.
Ces dernières années, de nombreuses églises ont été dynamitées, des mosquées rasées, des ruines de synagogues détruites.
Au Xinjiang, dans le nord-ouest de la République populaire de Chine, où 1 million de personnes sont détenues dans des camps de rééducation, les musulmans n'ont pas le droit de porter la barbe ni même de posséder un Coran.
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