Choi Soon-sil a été condamnée mardi pour avoir profité de sa proximité avec la présidente sud-coréenne, elle-même au cœur du scandale de corruption, pour se mêler des affaires de l’Etat et en tirer profit personnellement.
Selon un représentant du parquet, sa position privilégiée a fait d’elle « l’alpha et l’oméga du scandale [de corruption] » qui agite depuis 2016 la Corée du Sud. L’affaire avait entraîné de nombreuses manifestations, puis la destitution et l’inculpation de la présidente Park au début de 2017, notamment pour corruption.
La confidente a notamment tiré profit « de ses liens personnels » anciens avec l’ancienne cheffe de l’Etat pour contraindre de grands groupes à verser des fonds à des fondations sous son contrôle, a relevé le juge Kim Se-yoon. Elle a ainsi accepté 14 milliards de wons (10,5 millions d’euros) de la part de Samsung, le premier conglomérat sud-coréen, et de Lotte, grand groupe spécialisé dans la vente au détail. Coaccusé, le président de Lotte, Shin Dong-bin, a été condamné à deux ans et demi de prison.
La justice sud-coréenne a été plus clémente avec l’héritier de l’empire Samsung, Lee Jae-yong, jugé dans le même scandale. Samsung a déboursé 3,65 milliards de wons (2,8 millions d’euros) pour payer des chevaux et des équipements d’équitation à la fille de Mme Choi. Une somme équivalente a également été versée par Samsung à une société sous le contrôle de Mme Choi. Mais la justice sud-coréenne a estimé qu’il n’existait aucune preuve que Samsung ait demandé en retour des faveurs politiques. Lee Jae-yong a donc été condamné à cinq ans de prison avec sursis et est sorti libre de son procès.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article