Après deux ans et demi de prison, le magnat brésilien du bâtiment Marcelo Odebrecht est libre depuis mardi 19 décembre. Son incarnation avait été le résultat du scandale de corruption qui ébranle le Brésil et toute l'Amérique latine depuis plus d'un an. Les révélations de Marcelo Odebrecht à la justice, en échange d'une remise de peine, continuent de bouleverser la vie politique brésilienne. Sa libération anticipée fait polémique.
L'ancien PDG du groupe Odebrecht qui porte son nom a quitté en avion privé la ville de Curitiba, dans le sud du Brésil, où il était détenu. L'homme d'affaires, autrefois le plus puissant du pays, a par ailleurs dû enfiler un bracelet électronique.
Puis il a rejoint São Paulo, la capitale économique du pays, en avion privé. Il y restera deux ans et demi assigné à résidence, logé dans un complexe immobilier de luxe, avec piscine.
Condamné pour corruption et blanchiment d'argent, Marcelo Odebrecht, l'héritier du plus grand groupe de construction d'Amérique du Sud, a dû payer une amende de plus de 20 millions d'euros.
Ramifications en Amérique du Sud
Sa peine avait été réduite de 31 ans de réclusion à dix ans en échange de sa collaboration avec la justice. Il a en effet accepté de dénoncer les opérations massives de financement illégal de plusieurs dizaines d'hommes politiques.
Il s'agit d'un scandale de corruption historique pour le Brésil, et dont les ramifications s'étendent sur tout le continent, où Marcelo Odebrecht était omniprésent.
Assigné à résidence, l'ancien PDG devrait être libre en 2025. Bien des Brésiliens ont du mal à accepter traitement de faveur : des centaines de millions d'euros d'argent public ont été volés et des dizaines de députés, sénateurs et ministres sont toujours sous le coup d'une enquête.
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