Un vaccin contre le SARS-CoV-2 serait efficace chez la souris, c'est ce que rapport l'étude publiée dans la revue EBioMedicine, soutenue par la prestigieuse revue The Lancet.
L'étude a été relue par les pairs, contrairement à beaucoup d'autres en ces temps de crise sanitaire, et elle apporte de l'espoir. Néanmoins, les chercheurs n'oublient pas de prévenir que la route sera longue avant que le vaccin ne soit testé et approuvé chez l'Homme.
La précieuse connaissance des autres coronavirus
Il y a deux raisons au fait que ce vaccin ait pu être développé si rapidement.
Premièrement, les laboratoires du monde entier ont tourné à plein régime depuis le début de la pandémie afin de mieux connaître ce nouveau coronavirus. Deuxièmement, les chercheurs avaient déjà une connaissance accrue des autres coronavirus respiratoires tels que SARS-CoV-1 ou MERS-CoV. Ces derniers avaient appris à la communauté scientifique qu'une protéine particulière était primordiale pour engendrer une immunité contre eux : la protéine de pointe. C'est cette dernière portant le nom de sa forme qui permet au SARS-CoV-2 d'infecter les cellules humaines.
Dès lors, les scientifiques avaient une meilleure idée de ce qu'il fallait mettre au point pour stimuler notre système immunitaire.
Une nouvelle technologie
Le vaccin a été injecté via une technologie prometteuse, un patch composé de 400 micro-aiguilles qui délivrent des morceaux de la protéine de pointe directement sous la peau, là où la réaction immunitaire est la plus forte.
« Nous l'avons développé pour s'appuyer sur la méthode originale de l'éraflure utilisée pour administrer le vaccin antivariolique à la peau, mais en tant que version de haute technologie qui est plus efficace et reproductible de patient à patient », explique Louis Falo, professeur de dermatologie à la Pitt's School of Medicine.
Ce vaccin a permis aux souris de produire des anti-corps spécifiques dans les deux semaines suivant la piqûre. Il leur permettrait de combattre le virus pendant une durée de un an.
Dans les mois prochains, la phase numéro 1 des essais cliniques chez l'Homme devrait pouvoir démarrer, si la Food and Drug Administration l'autorise.
Il faudra encore du temps pour que le vaccin soit donc proposé et généralisé auprès de la population. Son objectif sera bien sûr d'éradiquer la maladie ou au moins, de limiter sa contagion, si elle devient une maladie saisonnière, telle que la grippe.
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