Nouveau rebondissement dans la crise politique qui secoue le Sri Lanka depuis le 26 octobre, la Cour suprême de l’île a annulé ce mardi 13 novembre la dissolution du Parlement en la jugeant anticonstitutionnelle. Un camouflet pour le camp du président Maithripala Sirisena qui tente coûte que coûte d'imposer son candidat comme nouveau chef du gouvernement et espérait organiser des élections anticipées.
Retour à la case départ dans cette bataille au sommet de l’Etat. Vendredi dernier, le président Maithripala Sirisena avait dissout le Parlement. Un passage en force stoppé net par la Cour suprême qui le juge anticonstitutionnel.
Autre revers pour le président, l’élection anticipée n’aura pas lieu en janvier prochain. Dans un tribunal bondé et bouclé par des centaines de policiers, les juges ont ordonné la fin des préparatifs électoraux.
Un casse-tête pour le chef d'Etat, puisqu'il ne dispose pas de majorité dans l'Assemblée et se trouve donc dans l’impossibilité d’imposer son candidat Mahinda Rajapakse comme chef de gouvernement. Un candidat controversé puisque cet ex-numéro un de l’île aurait fait prospérer la corruption et accumulé les dettes, notamment en signant des accords avec la Chine pour la construction d’infrastructures.
Les ennuis du président Sirisena réjouissent le troisième protagoniste de cette crise politique : Ranil Wickremesinghe. Le Premier ministre récemment limogé estime que le verdict de la Cour suprême est « une victoire pour le peuple ». Il s'accroche au pouvoir et espère obtenir gain de cause, dans un éventuel vote de confiance au Parlement.
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