Selon le quotidien américain The New York Times, des pirates informatiques sont parvenus à s'infiltrer dans le réseau de communication diplomatique de l'Union européenne, et ce pendant au moins trois ans. Ils ont téléchargé des milliers de câbles qui reflètent les inquiétudes des Européens face au monde actuel. L'armée chinoise est pointée du doigt par ceux qui sont à l'origine de ces révélations.
La société de cybersécurité Area 1, basée à Redwood City, en Californie, est à l'origine de cette révélation. L'entreprise a fourni plus de 1 100 câbles au New York Times après avoir découvert l'intrusion.
Les enquêteurs d'Area 1 sont convaincus que ces hackers étaient employés par l'Armée populaire de libération, l'armée chinoise.
Qui qu'ils soient, pendant au moins trois ans, ils sont parvenus à entrer dans le réseau de communication diplomatique de l'Union européenne, téléchargeant des milliers de câbles.
Ces écrits reflètent l'inquiétude des Européens face à la politique de Donald Trump, à la difficulté de traiter avec la Russie ou la Chine, ou au risque de voir l'Iran relancer son programme nucléaire.
L'un de ces câbles évoque par exemple le « succès (au moins pour Poutine) » d'un sommet organisé à Helsinki en juillet dernier, entre le président russe et son homologue américain Donald Trump.
Un autre, écrit après cette rencontre, fait état d'une conversation entre des responsables de l'UE et le président chinois Xi Jinping, qui compare les manœuvres d'intimidation de Donald Trump envers Pékin à un « combat de boxe où tous les coups sont permis ».
Les hackers ont également infiltré les réseaux des Nations unies, du syndicat américain AFL-CIO et plusieurs ministères des Affaires étrangères et des Finances à travers le monde.
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