Les pratiques de la Cour Pénale Internationale ne rebutent pas que les Africains qui se sentent les seuls visés. Des Français leur donnent raison. Suite à la comparution devant la cour pénale internationale (Cpi) du jihadiste malien Ahmed Al-Faqi Al-Mahdi poursuivi pour la destruction des mausolées de Tombouctou, et au vu des personnes poursuivies jusque-là, le journal français Le Monde s'est révolté. Il a publié sur son site un article incendiaire contre la CPI. «(...) On l'a dit : la justice ne vaut que si elle est la même pour tous.
Or ce n'est pas le cas. La CPI tend à devenir une justice des vainqueurs, des puissants. Les ressortissants américains ne seront pas jamais inquiétés. Même après les tortures à la prison d'Abou Ghraib, les États-Unis n'ont pas ratifié la charte de Rome. Les Russes non plus, pas plus que les Israéliens, ou les Chinois. Trois membres permanents sur cinq du Conseil de sécurité des Nations Unies qui ne jouent pas le jeu... A quoi bon ? Cette justice finit par être celle des Blancs, des riches, des Occidentaux, des puissants. A chaque fois, le message envoyé est dramatique. Non pas que ceux qui ne se retrouvent dans le box ne méritent pas d'y être. Mais la certitude de savoir que d'autres n'y seront jamais rend ces procès contre-productifs. Tel est le drame de la CPI. Le malheur de cette institution tient sans doute à l'ambition démesurée de sa mission. Un justice s'applique à l'appareil de justice à l'autorité de justice à l'autorité sur ses justiciables. Et personne n'a autorité sur tous les êtres humains de la planète ».
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