"Si mon coq pouvait parler ? Il dirait 'Foutez-moi la paix et laissez-moi chanter !' Point barre." Corinne Fesseau, la propriétaire de Maurice, le confirme : le gallinacé aime pousser la chansonnette chaque matin vers 6h30. Trop fort et trop tôt pour deux de ses voisins.
A tel point que leurs accusations lui ont valu un procès qui s'est tenu jeudi 4 juillet. Mais son cocorico n'a pas résonné dans la salle d'audience. Le coq n'a pas mis une patte dans le tribunal d'instance de Rochefort (Charente-Maritime). Corinne Fesseau l'a représenté. Il était également soutenu par des congénères : comme ils l'avaient annoncé, plusieurs propriétaires de coqs ont fait le déplacement avec leurs volatiles. Attila, Jean-René et Casanova l'ont défendu bec et ongles. Le tribunal d'instance de Rochefort rendra son jugement le 5 septembre. D'ici là, une conciliation peut encore avoir lieu.
Maurice, lui, est resté bien au chaud dans son poulailler, à Saint-Pierre d'Oléron, où il vit depuis 2015 avec toute une basse-cour. "La communauté de communes a dit qu'on pouvait avoir des poules, pour parvenir à zéro déchet dans chaque foyer, raconte à franceinfo Corinne Fesseau, chanteuse locale connue sur l'île d'Oléron. L'idée est venue de là. Je voulais des poules de Marans, car elles font des œufs magnifiques. Un copain m'a offert un poussin de cette race." Le gallinacé grandit. Et un matin, à l'instar de sa propriétaire, il fait des vocalises. Le mis en cause avait bien trompé son monde.
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