L’ex-candidate à la Maison Blanche Jill Stein (Green Party), a officiellement soumis, vendredi 25 novembre, une demande pour recompter les voix de l’élection présidentielle américaine dans le Wisconsin.
La commission électorale de cet Etat du nord des Etats-Unis a confirmé se « préparer à recompter les votes » conformément à la requête de l’ancienne candidate du Green Party. La commission affirme que ce nouveau décompte devra prendre fin le 13 décembre au plus tard. La commission dit encore calculer la somme dont le parti écologiste devra s’acquitter pour cette opération.
Jill Stein a assuré vendredi sur Twitter que le recomptage « commencera la semaine prochaine ». Mme Stein entend également demander un nouveau calcul des voix en Pennsylvanie et dans le Michigan, deux autres Etats très disputés qui ont basculé en faveur de Donald Trump le 8 novembre.
L’ex-candidate verte affirmait vendredi matin sur son site avoir levé plus de 4,8 millions de dollars, sur les 7 millions nécessaires pour financer un nouveau décompte dans ces trois Etats-clés.
Vérifier l’intégrité des procédures de comptabilisation du vote
Selon Jill Stein, des experts électoraux ont recensé dans ces trois Etats « des « anomalies statistiques » qui soulèvent des inquiétudes ». Ces nouveaux décomptes relancent le débat sur la sécurité du système électoral.
La candidate a expliqué vendredi que sa campagne pour obtenir un nouveau décompte des voix dans plusieurs Etats ne visait pas à remettre en cause la légitimité de l’élection de Donald Trump mais à vérifier l’intégrité des procédures de comptabilisation du vote. Certaines machines utilisées dans le Wisconsin par exemple ont été interdites en Californie après qu’il a été démontré qu’elles étaient très vulnérables à des actes de piratage ou de reprogrammation malveillante, affirme-t-elle.
Elle a précisé sur CNN qu’elle n’essayait pas, par ce biais, de stopper l’investiture de Donald Trump, et qu’elle ne soutenait pas davantage Hillary Clinton. « Cette élection a été la cible de nombreux piratages informatiques », a-t-elle dit sur CNN, évoquant les intrusions électroniques dans les serveurs et ordinateurs d’organisations, dont le comité national du Parti démocrate (DNC), ou de personnalités politiques.
Durant la campagne, les Etats-Unis ont accusé la Russie d’avoir orchestré des piratages informatiques comme celui du parti démocrate et de systèmes de vote dans plusieurs Etats, afin d’influencer la course.
Des démocrates mettent aussi en doute la légitimité d’un scrutin lors duquel Hillary Clinton a recueilli deux millions de voix de plus que Donald Trump mais s’est inclinée faute de grands électeurs suffisants.
Au total, Donald Trump a remporté 290 grands électeurs contre 232 pour Hillary Clinton, qui n’a jamais contesté les résultats. La candidate démocrate a perdu le Wisconsin (10 grands électeurs) de 27 000 voix et la Pennsylvanie (20 grands électeurs) de 60 000 voix. Dans le Michigan (16 grands électeurs), l’écart serait de 10 704 voix, selon des chiffres encore non officiels.
En revanche, pour ce qui est de la totalisation des voix exprimées au niveau national, Hillary Clinton qui arrive en tête, avec plus de deux millions de voix d’avance (les résultats ne sont pas encore définitifs).
Les grands électeurs se réuniront le 19 décembre et Donald Trump sera investi le 20 janvier.
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