Le député RN
Jean-Philippe Tanguy a critiqué vendredi les émeutiers de certains
"quartiers" qui "ne se sentent de toute évidence pas français" et dont
la nationalité ne serait que "faciale".
"Le
lien que Marine Le Pen fait n'est pas entre la nationalité faciale des
personnes qui sont dans ces quartiers, mais est-ce qu'ils se sentent ou
pas français", a affirmé le député de la Somme sur BFMTV.
Relancé
pour expliquer le sens des termes "nationalité faciale", M. Tanguy a
répondu: "C'est quand vous avez des gens qui sont français - puisque par
le droit du sol des personnes nées en France ont la nationalité de
manière automatique - sans qu'ils aient manifesté ni la volonté de
devenir français, ni leur attachement à la France".
"Ils
ne se sentent de toute évidence pas français", a-t-il déploré, après
une autre demande de clarification des termes "nationalité faciale".
Ces
propos font écho à ceux du président des sénateurs LR Bruno Retailleau
qui a déclenché un tollé à gauche notamment, en établissant un lien
entre l'immigration et les émeutes.
"Certes,
ce sont des Français, mais ce sont des Français par leur identité et
malheureusement pour la deuxième et troisième générations, il y a comme
une sorte de régression vers les origines ethniques", avait développé
mercredi l'élu de Vendée.
Le
ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est inscrit en faux cette
semaine sur la question identitaire au cœur de la semaine d'émeutes en
France.
"L'explication
seulement identitaire me paraît très erronée", a-t-il déclaré,
demandant au Rassemblement national de "ne pas confondre les débats"
après avoir précisé que "moins de 10% des interpellés étaient étrangers"
et "90% français".
Au
Sénat, le ministre a assuré qu'après avoir visité "une quinzaine de
commissariats en quatre jours", il avait constaté parmi les personnes
gardées à vue, "des gens qui apparemment pourraient être issus de
l'immigration". Avant d'ajouter: "Mais il y a eu beaucoup de Kévin et de
Mattéo".
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